Responsables IT : ne négligez pas les performances de vos technologies on-premise dans vos environnements hybrides

Les technologies cloud natives redessinent la façon dont les entreprises développent et gèrent leurs applications, en accélérant considérablement leur déploiement et en s'adaptant plus rapidement aux évolutions.

Une récente étude Cisco AppDynamics, “The Age of Application Observability”, révèle que 47% des nouvelles initiatives d'innovation en France sont réalisées via des technologies cloud natives, et les responsables IT français s'attendent à ce que ce chiffre passe à 60% d'ici 2028. En d'autres termes, la majorité des nouvelles applications seront créées à partir de technologies cloud natives d'ici 2028.

On comprend dès lors que les technologies cloud natives suscitent autant d'attention et qu'elles deviennent une priorité pour les départements informatiques qui sont confrontés à une pression toujours plus forte pour accélérer l’innovation et le time-to-market. Cependant, il est important de garder à l’esprit que la plupart des entreprises gère encore la majeure partie de leur parc informatique on-premise, et ce sera encore le cas dans un avenir proche. En effet, 90% des responsables IT français pensent que les environnements hybrides vont perdurer.

Dans cette optique, il est essentiel pour les responsables informatiques de ne pas négliger le rôle des technologies on-premise et de s’assurer que leurs équipes disposent des compétences, des structures et des outils nécessaires pour fonctionner efficacement dans un environnement hybride, où les composants applicatifs sont de plus en plus souvent exécutés à la fois on-premise et sur des technologies cloud natives. Les équipes informatiques doivent être en mesure de gérer et d'optimiser la disponibilité, les performances et la sécurité des applications dans un environnement hybride afin d'offrir des expériences numériques optimales à leurs utilisateurs métiers et aux clients.

L'avenir est à l’hybride... et cela est synonyme de complexité

En raison de nombreux facteurs propres à leur contexte, de nombreuses entreprises continueront pendant longtemps à déployer un mix d'applications et d'infrastructures cloud natives et on-premise. De fait, les exigences réglementaires de certains secteurs limitent par exemple la nature de certaines données pouvant être stockées dans le cloud, le ralentissement économique oblige également certaines entreprises à ralentir leurs plans de migration vers le cloud ou encore à contenir l'augmentation des coûts de l'informatique sur le cloud. De même, certaines entreprises préfèrent conserver leur parc informatique entre leurs quatre murs pour mieux le contrôler, en particulier lorsqu’elles travaillent dans un domaine où la propriété intellectuelle est très sensible.

Pour les responsables IT, s'adapter à un environnement hybride n'est pas facile - ils doivent faire face à un nouveau niveau de complexité. Les technologies cloud natives entraînent des volumes considérables de données, de métriques, d'événements, de journaux et de traces (MELT), et les outils de surveillance traditionnels ne sont pas conçus pour les gérer globalement. Cela conduit également à une augmentation de la vulnérabilité face aux menaces de cybersécurité. Les lacunes en matière de visibilité sont encore plus fortes lorsque les composants d'applications sont exécutés sur un mix de plateformes cloud natives et de bases de données on-premise.

Actuellement, la plupart des départements informatiques utilisent ou déploient encore des outils distincts pour surveiller les applications on-premise et dans le cloud, ce qui signifie qu'ils n'ont pas une vue claire de la cartographie d'ensemble des composants applicatifs dans les environnements hybrides. Ils doivent utiliser des “écrans partagés” et ne parviennent pas à voir l’intégralité du chemin des transactions métiers - en amont et en aval - au sein du stack applicatif. Il est donc extrêmement difficile de résoudre les problèmes (silos dans l’organisation, discussions sans fin sur l’origine des problèmes et leur résolution, etc.), et le temps moyen de remise en service (MTTR) augmente donc fortement. Cela explique pourquoi 70% des responsables IT français déclarent que l'augmentation du volume de données provenant d'environnements multi-clouds et hybrides rend la surveillance manuelle impossible.

Bien entendu, les conséquences potentielles de cette situation sont graves. Les responsables IT ne disposent tout simplement pas de la visibilité et des informations dont ils auraient besoin pour optimiser les performances à tout moment, ce qui augmente le risque de perturbations et d'arrêt des applications.

L'observabilité des applications est essentielle pour optimiser les performances hybrides

Afin d'offrir des expériences numériques de qualité à tout moment, les équipes informatiques ont besoin d'une visibilité en temps réel sur la disponibilité et les performances de leurs applications. Pour cela, il faut passer de l'approche traditionnelle de surveillance des applications à l'observabilité des applications.

L'observabilité des applications offre une visibilité sur l'ensemble du stack technologique, ce qui permet aux équipes d'identifier rapidement les causes profondes, de situer les incidents et les sous-performances, plutôt que de se précipiter pour essayer de comprendre un problème.

Dès lors, il est crucial que, les entreprises évoluant vers des environnements hybrides, les responsables IT mettent en œuvre une solution d'observabilité des applications suffisamment souple pour couvrir à la fois les environnements cloud natives et les environnements on-premises - les données télémétriques des environnements cloud natives et les entités basées sur des agents au sein des applications on-premises étant intégrés au sein de la même plateforme. Cette visibilité unifiée est essentielle pour permettre aux responsables IT de réduire la complexité et de gérer des volumes de données qui montent en flèche.

L'étude de Cisco AppDynamics montre que la dynamique autour de l'observabilité des applications s'accroît. 82% des responsables IT en France affirment que l'observabilité des applications est désormais une priorité stratégique pour leur entreprise, et 56% déclarent qu’ils  explorent d’ores et déjà des solutions. Ces chiffres sont extrêmement encourageants et témoignent de la volonté des responsables IT de s'attaquer à la complexité qui a tant pesé sur les services informatiques au cours des dernières années.

L'important est maintenant de s'assurer qu'ils adoptent la bonne stratégie pour l'observabilité des applications, en se concentrant non seulement sur les solutions technologiques mais aussi sur le changement culturel. Il s’agit de favoriser une plus grande collaboration au sein du département informatique en rassemblant les équipes autour d'une “source unique de vérité” pour les données informatiques afin d'atteindre une vision et des objectifs partagés. Il est essentiel qu'ils adoptent une stratégie adaptée aux environnements cloud natifs et aux environnements on-premises, et qu'ils obtiennent les informations dont ils ont besoin pour prospérer dans un environnement hybride.