Frameworks d'intégration Java : Spring Integration vs Apache Camel (Par Stéphane Delplanque, SQLI) Spring Integration vs Apache Camel : conclusion

Globalement les deux solutions présentées se valent en termes de fonctionnalité, de maturité et de pérennité. Les taux de pénétration sur le marché sont difficilement évaluables à l'heure actuelle et ne permettent pas de dégager une tendance claire en matière d'adoption.

On ne peut pas rester indifférent à la simplicité de mise en œuvre de Camel

En toute objectivité on ne peut toutefois pas rester indifférent à la simplicité de mise en œuvre apportée par Camel grâce à son DSL Java, à ses conversions implicites et à ses fonctions transverses tels que les politiques de rejeu, le BAM, la piste d'audit, les tests. On peu également considérer que le composant camel-springintegration fourni par Apache est un pied-de-nez à son concurrent direct, ou simplement une ouverture d'esprit...

Spring Integration intéressera forcément les aficionados du framework IOC idoine et c'est peut-être justement un point sur lequel l'éditeur pêche par excès : hors Spring point de salut. En outre, point abordé précédemment, la configuration des échanges par fichier XML peut très vite devenir difficile à maintenir et à interpréter.

Comme le dit Willy Antoine, architecte applicatif chez BNP Paribas – Personal Finance, à propos d'un vaste projet d'intégration de progiciels de gestion de crédits (plusieurs dizaines de milliers de JH) :

"Le choix d'utiliser un framework d'intégration nous a permis de mettre en oeuvre une première phase du projet, alors que nous ne dispositions pas encore d'un ESB. Ce type d'approche est un premier pas vers le déploiement de la solution cible du groupe assurant une trajectoire simple et directe.

L'ouverture vers OSGI rassure des deux côtés quant à l'évolutivité des développements

Notre choix c'est porté sur Apache Camel pour sa facilité d'apprentissage au niveau des développements, grâce au DSL permettant de décrire simplement les routes et à la documentation proposant une double approche: EIP ou Composant. Le nombre de composants disponnibles nous permet de concentrer les développements sur les parties spécifiques au métier qui pourront être reprises lors de la mise en oeuvre du bus de communication. La proximité de Progress, spécialiste des solutions d'intégration, a également favorisé le choix de Camel pour l'assurance d'un support de qualité."

L'ouverture vers OSGI rassure des deux côtés quant à l'évolutivité des développements mis en place et leur éventuel intégration future dans une infrastructure de type ESB, bien que sur ce point encore Camel fasse un pas de plus avec l'intégration du standard JBI.

Le reste est question de pratique et d'approche.