Les mythes du low-code #1 : "Les développeurs ne voudront pas faire du low-code"​

Le low-code est bourré de mythes. Le premier d'entre eux est que les développeurs n'en veulent pas. Pourtant, ils sont nombreux à avoir recours à ces solutions pour tous les avantages qu'elles apportent. Voici pourquoi.

​L'un des premiers mythe sur le low-code concerne l'adoption de ces solutions par les développeurs.

Le mythe

Si on m'avait donné un euro chaque fois que j'ai entendu quelque chose comme "nos développeurs ne voudront jamais utiliser votre environnement de développement. Ils veulent faire du code" je serai plus occupé à gérer mon patrimoine d'une plage du Costa Rica une Pina Colada à la main qu'à écrire des articles sur LinkedIn.

Alors pourquoi est-ce un mythe et quelle est la réalité ?

Pour moi cette objection puise sa source dans plusieurs incompréhensions ou malentendus :

1 - "Les développeurs seront limités par les solutions low-code"

Malheureusement beaucoup de nos clients confondent le low-code et le no code.

Et franchement, la prochaine fois que je reçois un RFP intitulé "no code / low-code", je jette ma souris par la fenêtre. C'est comme faire un RFP pour un bateau / avion, cela n’a pas de sens.

Le low-code et le no code sont deux solutions qui ne s'adressent pas aux même utilisateurs, n'ont pas la même philosophie, ne s'inscrivent pas du tout dans la même vision IT et surtout ne résolvent pas les même problématiques métier (*note pour plus tard : faire un article détaillé sur les différences entre les deux). Après il faut reconnaître que les analystes n'aident pas car eux même mélangent low-code, no code, solutions de BPM et solutions de XRM.

Et la principale différence entre les deux est que les solutions no code, faites pour les citizen developers, sont des solutions qui ont des environnements de configuration fortement contraints. Et c'est normal, à partir du moment où l’on adresse des gens n'ayant pas de compétence en développement il faut masquer la complexité sous-jacente avec un outil de configuration de très haut niveau qui a un but bien précis et qui ne permet pas, par exemple, de faire du pixel-perfect, de faire des intégration complexes, de modifier les index des tables, de modifier des feuilles de style et surtout, de prendre en compte des besoins métier qui sortent du cadre de ce pour quoi la solution no-code est faite.

Est-ce acceptable pour un développeur ? Bien évidemment non.

Alors que les solutions low-code natives ont été conçues dès le départ pour fournir aux développeurs tout ce dont ils ont besoin pour créer des applications d'entreprise modernes, sans les contraindre, quel que soit le besoin métier. Alors bien évidemment la contrepartie est que ces solutions s'adressent avant tout à l'IT, mais au final c'est un moyen de combiner le meilleur des deux mondes : les développeurs ne sont pas limités dans la réponse aux besoins qu'ils peuvent apporter (en adéquation avec le monde du développement spécifique) et en même temps grâce au low-code ils vont aller deux à quatre fois plus rapidement dans la mise en oeuvre.

2 - "Les développeurs veulent faire du code"

En tant qu'ancien développeur je m'inscris en faux. Alors effectivement on ne convertira jamais des data scientist qui font du Python, des passionnés du codage ou autre afficionados du développement pour le développement. Et tant mieux. Mais dans 90% des cas les développeurs adopterons des solutions low code très naturellement et cela pour une raison très simple.

Dans un call avec Andy Pemberton, il l’a parfaitement résumé avec cette métaphore (que je me suis approprié du coup) : les artisans qui refont un appartement, est-ce que ce sont des gens dont le métier est de manipuler des tournevis, des scies sauteuses et des marteaux ? Où est-ce que ce qui les motivent est de refaire à neuf un appartement pour une famille ?

C'est la même chose pour les développeurs. Ils ne font pas du COBOL, du C#, du Java, du JavaScript, du React, du Vue.JS, du Laravel ou du Python parce qu’ils aiment écrire du code. Non, ils utilisent ces langages pour fournir une réponse à une problématique métier. Le code n’est qu’un moyen. Ou du moins, pour 90% d'entre eux.

Et quand ces développeurs réalisent qu'avec une vraie solution low-code ils vont pouvoir fournir la même valeur au métier mais 2 à 4 fois plus rapidement, ils deviennent souvent les premiers et les plus ardents défenseurs de la solution.

En conclusion

Je ne serai pas tout à fait honnête si je ne reconnaissais pas que les développeurs que je rencontre sont généralement assez sceptiques sur l'approche et qu'ils demandent à voir. Mais après avoir testé les solutions, la discussion avec eux n'est plus du tout la même...