Après la crise du Covid-19, le défi de la digitalisation des TPE-PME

Après la crise qui a vu les PME et TPE les plus résilientes s'appuyer sur des solutions digitales de haut niveau, il faut donner un élan à la digitalisation des TPE et des PME, pour améliorer la compétitivité de nos entreprises et les faire basculer dans l'ère digitale.

Paru en novembre dernier, la deuxième édition du baromètre Cegid / OpinionWay sur l’écosystème des entrepreneurs et leur accompagnement face à la crise du coronavirus a confirmé l’importance de l’entourage des dirigeants de PME et TPE pour les aider à surmonter les difficultés. Les chefs des petites entreprises forment la première digue de la résilience de notre économie face à la crise : avant le premier confinement ils étaient seulement 54% à s’estimer bien accompagnés, contre 74% aujourd’hui. Si être entouré est une condition à la sauvegarde des entreprises, le baromètre démontre également l’importance de la qualité de l’accompagnement et la place prise par les solutions digitales pour renforcer le lien entre toutes les parties prenantes de la (sur)vie d’une entreprise.

L’accompagnement des entrepreneurs au cœur de la sauvegarde et de la continuité des entreprises

Si le confinement a fait brutalement basculer l’économie française dans la crise en touchant au premier chef, les petites entreprises comme les commerces, les restaurants ou les entreprises du bâtiment qui ont dû soudainement mettre en veille leur activité, l’ampleur et le nombre des aides publiques déployées a permis de limiter une rupture irrémédiable dans le tissu économique. Le moratoire sur les faillites, le report des charges, les subventions sectorielles, la mise en place de l’activité partielle et les prêts garantis par l’Etat ont incarné le fameux « quoi qu’il en coûte » décidé par le Président de la République le 12 mars 2020.

Face à l’urgence, et pour mobiliser ces dispositifs vitaux en période de crise, les entrepreneurs ont également pu bénéficier de l’aide de leur expert-comptable. Ils sont 81% à le désigner spontanément comme leur premier conseil, sachant se saisir des nouveaux dispositifs pour piloter la continuité de l’activité et gérer leur trésorerie. On s’aperçoit d’ailleurs que plus la taille de l’entreprise est petite, plus cet accompagnement est salvateur, avec des dirigeants pour qui l’accompagnement spécifique sur des sujets bien plus complexes qu’à l’accoutumée a constitué une question de survie.

L’indispensable et irréversible digitalisation des entreprises et de leur écosystème d’accompagnement

Si, de tout temps, les crises ont permis d’accélérer les grandes tendances de transformation de l’économie, la crise du covid-19 aura marqué le nécessaire basculement - et son accélération - vers la digitalisation des entreprises. Et c’est sûrement dans la relation des entrepreneurs avec leur écosystème que la bascule numérique a pris tout son sens et a été la plus salvatrice.

En effet, devant le besoin d’échanges permanents avec les banques, assurances, experts-comptables ou prestataires, les solutions digitales ont permis de maintenir un lien fort et direct, permettant notamment aux chefs d’entreprises de gagner un temps précieux dans la course contre-la-montre pour mobiliser les bonnes aides et disposer des bons conseils au maintien de leur trésorerie. À l’heure où les entrepreneurs doivent consacrer du temps aux activités leur permettant de faire face à leurs engagements financiers et où ils doivent se réorganiser très rapidement en prévision de la fin prochaine des dispositifs d’urgence, les échanges digitaux demeurent indispensables, gages de réactivité et d’agilité. D’une nécessité urgente en mars, ils sont devenus aujourd’hui une pratique courante appelée à durer.

Donner un élan national à la compétitivité digitale des entreprises

Il est donc plus que jamais crucial que l’ensemble des parties prenantes de l’écosystème entrepreneurial se dote des outils numériques les plus performants. L’équipement des cabinets d’expertise-comptable, notamment, est central pour la résilience de leurs clients, et par extension de tout le système économique national. Ces derniers devront ainsi continuer à être à la hauteur des attentes traditionnelles qu’ont les entrepreneurs à leur égard, tout en gagnant en efficacité et en efficience. Ils devront également renforcer la dimension conseil de leur prestation, en se mettant au service du dirigeant d’entreprise pour l’éclairer sur des sujets plus stratégiques, parfois difficiles à trancher dans une petite structure.

98% des dirigeants affirment utiliser aujourd’hui autant ou davantage les solutions logicielles pour échanger avec leurs conseils et 77 % souhaitent poursuivre dans cette voie : il convient donc de les inciter à prolonger leurs efforts et à les soutenir. Si les dispositifs publics en ont pris conscience, comme le démontre la mise en place du plan France Relance et les 7 milliards d’euros qui l’accompagnent et visent à combler le retard du pays en matière de compétitivité numérique, la place des éditeurs de solutions digitales est également centrale. C’est en effet au sein de leurs services R&D que naissent et évoluent les solutions adaptées aux nouveaux besoins des entreprises. Offrant des solutions utiles, intuitives, intelligentes, collaboratives, mobiles et facilement adaptables, c’est donc en grande partie sur eux que repose également la faculté de créer un élan national pour la compétitivité numérique des entreprises.