Libérer les étudiants de la malbouffe : la technologie au service d'une meilleure alimentation

Manger des produits de qualité, des plats sains ou des repas en accord avec son régime alimentaire ? Beaucoup y aspirent. Pourtant, se le permettre représente un vrai luxe pour les petits budgets, notamment les étudiants.

Manger des produits de qualité, des plats sains ou des repas en accord avec son régime alimentaire ? Beaucoup y aspirent. Pourtant, se le permettre représente un vrai luxe pour les petits budgets, notamment les étudiants.

Pour y remédier, la FoodTech repense l'ensemble de la chaîne, et développe aujourd'hui des solutions concrètes qui permettent de rééquilibrer les postes de dépenses et augmenter la qualité des repas servis, grâce à la robotique.

L’alimentation : un budget conséquent pour les étudiants

170 euros par mois, c’est le budget alimentation et dépenses de vie quotidienne des étudiants français, soit moins de six euros par jour en moyenne. Il représente leur deuxième poste de dépense, sur un budget mensuel de 635 euros. En parallèle, le coût des achats alimentaires croît chaque année, notamment en comparaison avec le reste de l’Europe. Les données révélées par Eurostat, cet automne, constatent un écart allant de +8 % à +15 % en huit ans par rapport à la moyenne européenne 2. Plusieurs facteurs expliqueraient cette situation, comme l’émergence des produits locaux et régionaux vendus dans les hypermarchés. Plus chers à produire, ils font augmenter les prix, notamment des fruits et légumes.

Face à un tel contexte, comment les étudiants peuvent-ils s’en sortir ? Alors que la conscience collective sur le “bien-manger” évolue et que de plus en plus, les jeunes cherchent des options d’alimentation fraîches, saines et éco-responsables, les grands acteurs de la restauration rapide ne sont plus à même de délivrer la valeur que nous voulons. En effet, leur stratégie depuis 40 ans a été de réduire les coûts de “matière” en achetant des produits ultra-standardisés et plein d’additifs à l’autre bout du monde pour écoper l’augmentation des coûts de l’immobilier et de la main-d'œuvre tout en maintenant des prix bas. Il en résulte des restaurants qui servent des repas de moindre qualité produits à la chaîne par des équipiers surmenés pour des clients qui ne peuvent malheureusement pas s'offrir mieux, et toujours en première ligne, les étudiants.

Alors qu'un prix de vente attractif reste le premier vecteur d’incitation à l’achat, les pouvoirs publics ont, de leur côté, ciblé la possibilité d’augmenter le budget des étudiants. Ainsi, le gouvernement français a mis des mesures sur la table : l’idée de créer un « ticket restaurant étudiant », qui serait finalement écartée, au profit d'une aide financière pour les étudiants éloignés des restaurants universitaires.

L’innovation technologique au service de la restauration

Pour proposer des produits abordables en accord avec les considérations alimentaires grandissantes des consommateurs, réinventer le modèle actuel n’est plus une option. Et c’est là qu’intervient la technologie. Les entrepreneurs doivent aller plus loin en pensant comment redonner plus de valeurs au client tout au long de la chaîne, afin que tous les acteurs en sortent gagnants. Et parmi les innovations issues de la FoodTech, la robotique tire ces derniers mois son épingle du jeu, en apportant une véritable valeur ajoutée aux clients.

Concrètement, le robot assiste les équipiers sur les tâches répétitives et dangereuses (cuisson des aliments, assemblage) et permet une production de repas à une vitesse éclair, tout en en réduisant la pénibilité. Ainsi libérés par la technologie, les équipiers peuvent désormais se consacrer à la finalisation des plats et à la relation directe avec la clientèle. Cette augmentation de productivité engendre une réduction des coûts qui se rapporte aux consommateurs. L'accroissement des bénéfices est réinvesti directement dans le sourcing et l’achat d’ingrédients de qualité. Le bien manger devient alors plus abordable.

L’objectif de la robotique repose sur l'automatisation des tâches sans réelle valeur ajoutée, et non sur la réduction de la main-d'œuvre. Elle permet de repenser le fonctionnement de la restauration. Du côté de la création, les robots n’ont pas pour vocation à remplacer les chefs cuisiniers, toujours au centre d'un modèle reposant avant tout sur la qualité et la saveur des recettes. Ils apparaissent comme une aide à la production : un repas de qualité coûtera moins cher à produire et se vendra moins cher.

Loin de ses perspectives industrielles, l’innovation devient un levier au service de la démocratisation d'une alimentation saine pour tous les budgets. Et ce pour le plus grand bonheur des étudiants, aujourd'hui moteurs de cette nouvelle approche de la restauration.