Annonceurs français, pourquoi ne pas diffuser vos pubs sur les sites internationaux ?

Aujourd'hui les internautes n'ont plus vraiment de frontières. Surfer sur un ".fr" n'est plus forcément la norme. Alors faut-il remettre en cause notre façon de penser nos plans médias ?

"Think local, act local" serait une devise propre au média Internet ?

Le réflexe est aisé. "Une problématique locale doit engendrer un plan média sur des sites locaux". C'est tentant en effet de se dire qu'un annonceur français n'a rien à faire sur un site international. C'est tentant, mais finalement erroné.

Le réseau Oridian en est la preuve. Ce réseau composé essentiellement de ".com" par essence internationales, touche près de 16 millions de visiteurs uniques français (source Nielsen Netratings Mai 08). 55 % des internautes français surferaient-ils sur des sites internationaux à l'insu des annonceurs ?  Pas à l'insu de tous, fort heureusement. Certains ont su saisir cette opportunité de toucher leur cible autrement.

C'est finalement assez logique. A l'heure où Internet dépasse les frontières physiques, la langue n'est plus un obstacle à la recherche d'informations : consulter les news sur le Washingtonpost.com, chiner sur un site de shopping américain, relever les dernières tendances de la mode sur un Elle.com (version américaine), retrouver des amis d'enfance sur Hi5, regarder les résultats sportifs sur un Goal.com, chercher une solution sur un forum informatique,... les exemples ne manquent pas et sont autant d'occasions de surfer sur un site international pour un français.

Et il y en a pour tous les goûts en termes de CSP. C'est vrai que les sites de finances internationales draineront plutôt une cible de CSP++, mais les sites de voyages, communautaires, de shopping, de sport, ... s'adressent à tout le monde. Site international ne rime pas forcément avec traders, investisseurs, ou autres catégories haut de gamme.

La démarche surprend donc au premier abord mais très vite cette solution média alternative séduit par ses atouts majeurs :

-          Un reach très important rivalisant avec ceux avancés par les plus gros portails français ;

-          Une certitude de ne toucher que des audiences françaises sur ces sites internationaux ;

-          Une audience complémentaire ;

-          Des environnements différents où l'audience française n'a pas forcément l'habitude d'être exposée à des publicités de proximité ;

-          Des modèles économiques intéressants puisque sur des inventaires qui resteraient invendus par les éditeurs. D'ailleurs les éditeurs ne s'y trompent pas et ont vite intégré le potentiel de leur audience internationale à générer un revenu publicitaire supplémentaire.

Il faut donc dépasser ses a priori et ses idées préconçues. Les sites internationaux offrent une réelle alternative pour toucher des internautes français en masse, de manière qualitative, en complément d'un plan média plus "traditionnel".

En matière de réflexion média, un bon "Think local, act global" serait donc plus pertinent à l'heure actuelle. Le règne de la ménagère de moins de 50 ans ne serait-il pas un peu dépassé sur ce média qu'est Internet ? Il faut aller chercher les audiences autrement, de manière innovante, sans s'arrêter sur le fait que le site ne présente pas la même langue que la publicité. Le Web 2.0, l'explosion des communautés, du content sharing, sont autant de signes qu'une ouverture internationale est plus qu'un simple effet de mode réservé à une strate de population.

Aujourd'hui plus de 55 % des français connectés sont de ceux qui "s'internationalisent". Pourquoi pas les annonceurs ?