Quels sont les éditeurs dont les publicités sont "acceptées" par AdBlock Plus ?

Quels sont les éditeurs dont les publicités sont "acceptées" par AdBlock Plus ? Certains ad-networks et groupes médias ont accepté d'entrer dans le programme d'ABP, à titre de test ou moyennant une commission...

Les dirigeants d'Eyeo, la société derrière le développement d'AdBlock Plus, ont créé la polémique en annonçant courant 2012 le lancement d'une "liste blanche" sur laquelle se trouvent les publicités jugées acceptables. Publicités que l'extension laisse donc, à ce titre, passer. Activée par défaut, au motif que "si la majorité des utilisateurs d'Adblock Plus laisse cette fonction activée, les publicitaires seront plus enclins à éditer de meilleures publicités", la liste a très rapidement prêté le flanc à la controverse. Pour cause, Eyeo demande à certains acteurs, "les plus gros", de payer pour figurer sur cette liste, au motif que son actualisation et son implémentation sont consommatrices de ressources humaines et technologiques. "90% environ des sociétés figurant sur cette liste ne payent pas et respectent les critères de publicité acceptable d'ABP", justifie ainsi Till Faida, dans une interview au JDN. Ces critères quels sont-ils ? Les publicités doivent êtres statiques, de préférences textuelles, pas intrusives, identifiées comme telles, peut-ont lire dans la liste des conditions d'acceptabilité rendue publique par EyeO

Orange, CCM Benchmark et Price Minister côté Français

S'il est de notoriété publique que Google, qui aurait payé 25 millions de dollars, figure dans cette liste blanche et peut donc diffuser ses formats "Adsense for Search" (liens sponsorisés dans les moteurs de recherches des sites), l'identité des autres sociétés est, elle, rarement connue. Elle est pourtant accessible à tous, car AdBlock Plus ne peut pas techniquement la masquer, ce qui permet de connaître la liste des URL agréées. Alors qui, parmi les acteurs majeurs d'Internet dans l'Hexagone, figure dans cette liste ? 

Quelques gros pure-players et une majorité de tous petits sites viennent confirmer le ratio 90 – 10 évoqué par Till Faida. On retrouve ainsi les géants américains Google, Yahoo (sur l'inventaire US, allemand, australien mais pas français), Amazon et eBay. Côté français, on ne trouve pas de groupe média traditionnel. Mais les groupes CCM Benchmark (éditeur du JDN), Orange, PriceMinister et Leboncoin. Au total, ils sont 8 du top 50 (en termes d'audience) de Médiamétrie//Netratings à figurer dans la liste blanche. 

Pas de bannières display, uniquement des formats textes vendus par Google

Difficile de connaître la nature des deals passés entre les uns et les autres. Le deal peut se faire directement entre AdBlock Plus et le groupe média. A chaque fois, une même démarche : un mois de période test.

Une fois passé les sites concernés au tamis d'AdBlock Plus, on remarque qu'en effet, les listes blanches ne laissent pas passer les formats display et concernent essentiellement les formats  "Adsense for Search" et autres formats Google en bas de page, comme on peut le voir ici sur le JDN.

jdn ter
A gauche, les formats "AFS" de Google. A droite, d'autres publicités Google situées en bas d'article. © Capture d'écran JDN

Mais plus surprenant, l'un des critères clés d'AdBlock Plus, l'identification claire de la publicité, n'est pas toujours respecté. Ainsi le moteur de recherches de Voila.fr fait-il remonter des résultats sponsorisés sans les déclarer comme tels. Une nouvelle entorse au discours officiel d'AdBlock Plus, donc.

orange afs def
Rien n'indique que cette pub AFS admise par ABP en est une.... © Capture d'écran Orange

Dans notre édition spéciale "AdBlock Plus" :