Le business du général De Gaulle De Gaulle enthousiasme les collectionneurs
Charles de Gaulle, est une des personnalités préférées... des collectionneurs. Timbres, affiches, médailles, bustes, drapeaux et même pièces de monnaie... tout ce qui est à son effigie se recherche, donc s'achète.
La Monnaie de Paris l'a bien compris. Cette année, elle a frappé à 20 millions d'exemplaires une pièce de 2 euros à l'effigie du général qui a été mise en circulation le jour de la commémoration du 70e anniversaire de l'Appel du 18 juin. Preuve que le Général n'est pas n'importe qui, c'est la première fois que la France lance une pièce en euro à l'effigie d'une personnalité.
Mais s'il y avait que les monnaies. Il y a aussi les timbres. En France, depuis sa mort, au moins une dizaine de timbres français célèbrent le grand homme. Mais les pays étrangers s'étaient mis à exploiter le filon bien avant. C'est qu'au panthéon philatélique mondial, De Gaulle boxe dans la même catégorie que Marylin Monroe ou JFK. Les pays qui "timbrifient" le général se comptent pas dizaines. Et ce sont bien souvent des Etats en mal de devises. Avec des personnalités comme De Gaulle, ils savent que ces collectionneurs achèteront systématiquement leurs vignettes.
Et on retrouve De Gaulle jusque sur les sites spécialisés. Sur delcampe.fr, un site de vente d'objets de collection, ce ne sont pas moins de 19 000 ventes d'objets qui sont actuellement en cours... contre moins de 5 000 pour Napoléon Ier. Et à peine 500 pour François Mitterrand.
Mais l'ancien président est aussi une star des ventes aux enchères au marteau. En 2008, un brouillon écrit de sa main du célèbre discours du putsch des généraux est parti pour 30 000 euros. Et cette année, pour honorer la mémoire de sa disparition, une étude tourangelle a décidé d'organiser une vente entièrement dédiée à des objets à son effigie.
Même la fameuse plaque en émail reproduisant l'appel du 18 juin 1940 s'arrache. Et sur ce business, il n'y a qu'un seul vainqueur : Sécurité et Signalisation. Cette entreprise de l'Aisne et la seule capable en France de fabriquer le précieux rectangle de 30 cm sur 40 cm sur lequel figure le texte bordé du liseré tricolore. Chaque année, elle en fabrique une cinquantaine, vendues 79 euros pièces.