Le business du général De Gaulle Le petit business de Colombey
Deux boulangeries, quatre restaurants, trois hôtels, trois magasins de souvenirs et même une Poste. Avec autant de commerces, Colombey-les-Deux-Eglises pourrait prétendre au statut de chef lieu de canton. Le souvenir du général y est tellement vivace que c'est une véritable petite économie locale qui s'est mise en place autour de son souvenir.
Il y d'abord la propriété familiale des De Gaulle, la Boisserie. Entre 2007 et 2009, elle est parvenue à doubler son affluence qui est passé de 30 000 à 60 000 visiteurs. L'entrée y est, il est vrai, plutôt abordable : 4 euros pour flâner dans les pas de l'homme du 18 juin.
Mais les descendants du général ne sont pas seuls à profiter de la mémoire du grand homme. Il y a aussi Denis Dambrine, le patron de l'hôtel-restaurant de la Grange du Relais qui se pique à l'occasion de vendre quelques souvenirs et bibelots à l'effigie de l'ancien président. Entre 2008 et 2009, son chiffre d'affaires a progressé de 41%, passant de 745 000 à 1,05 million d'euros. L'effet Mémorial sans doute. Idem pour ses bénéfices. Eux ont presque doublé en un an, passant de 38 000 à 72 000 euros.
Quelques rues plus loin, c'est le chef étoilé Gérard Natali qui profite du passage créé par la sépulture de l'ancien chef d'Etat. Des centaines de personnalités gaullistes descendent chaque année dans son hôtel-restaurant, La Montagne. D'une capacité de 50 couverts et dotés de 9 chambres, son établissement a réalisé 913 000 euros de chiffre d'affaires entre février 2008 et 2009. L'inauguration du mémorial a fait ses affaires puisque cinq ans plus tôt il faisait 30% de chiffre en moins et des bénéfices plus que symboliques.
Autrement, on trouve plusieurs échoppes qui vendent une quantité incroyable d'objets, pas forcément du meilleur goût. "A la croix de Lorraine", la boutique de souvenirs de Colombey, les admirateurs du général peuvent tout trouver ou presque à son effigie. Cela va du dessous de plats à 14,8 euros au buste en étain (29,3 euros) en passant par le dé à coudre en porcelaine (19,5 euros) ou encore le général sous une boule neige (7,2 euros).