Dette française : la faute de Nicolas Sarkozy ? Des réalités européennes variables

Si l'on ramène à un indice 100 en 1999 le poids des dettes publiques au sens de Maastricht sur le PIB des principaux pays européens, on observe des comportements variables.

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Indice 100 en 1999. © JDN

La dette du Royaume-Uni a littéralement explosé entre 2007 et 2010. A cette date, l'augmentation depuis 1999 s'élève à 83%, contre 36% pour l'Allemagne, 40% pour la France et 5% pour l'Italie. Bien sûr, il faut aussi s'attarder sur les niveaux de dette pour pouvoir comparer leur évolution.

dette publique au sens de maastricht.
Dette publique au sens de Maastricht. © JDN

En 1999, la dette publique de l'Allemagne représentait 61,3% de son PIB contre 58,9% en France, soit 2,4 points d'écart. En 2010, les deux pays ont vu leur dette respective augmenter dans les mêmes proportions, à respectivement 83,2% et 82,3%, soit 0,9 point d'écart. 

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Dette publique au sens de Maastricht. © JDN

Alors que les dettes allemandes et françaises avaient des parcours quasiment jumeaux, on est loin du même constat avec la dette britannique. De 43,7% du PIB en 1999, cette dernière est passée à 79,9% du PIB. L'écart était de 15,2 points en 1999, il est désormais de 2,4 points.

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Dette publique au sens de Maastricht. © JDN

Avec l'Italie, la différence est également frappante. Non seulement les niveaux sont sans commune mesure, avec une dette italienne constamment au-delà des 100% de PIB, mais les évolutions n'ont également pas grand-chose à voir. L'Italie a réduit le poids de sa dette entre 1999 et 2007 avant de le laisser s'envoler. Celui de la France n'a presque cessé de grimper jusqu'à l'accélération de 2007.

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Dette publique au sens de Maastricht. © JDN

Enfin, si l'on compare avec l'ensemble de la zone euro, on voit que la dette française a plutôt augmenté moins rapidement sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy. Entre 2007 et 2010, elle a gagné 18,1 points à 82,3% du PIB contre une hausse de 19,1 points à 85,5% pour l'ensemble de la zone euro.