Le business des loueurs de limousines Des "clandestins" plus nombreux que les légaux

quelques hummer transformés en limousines circulent en france. un seul le ferait
Quelques Hummer transformés en limousines circulent en France. Un seul le ferait légalement. © American Limousines

Les loueurs de limousines sont de plus en plus nombreux, c'est un fait. Mais c'est aussi une bizarrerie : les marges de ces entreprises sont quelconques et surtout, la réglementation qui pèse sur elles est plus que conséquente. L'explication ? "Il y a quelques professionnels tout à fait légaux et un nombre beaucoup plus important de clandestins", déclare sans ambages le président de la Chambre syndicale des entreprises de remise et de tourisme (CSNERT) Jean-Luc Picquerey. 

Si le nom de "clandestin" ne plaît pas à tous, c'est celui qu'utilisent les professionnels pour désigner les entrepreneurs, souvent des particuliers, qui louent leur service et leur limousine sans respecter les différentes règles qui régissent la profession, comme le font aussi les taxis clandestins. Ces particuliers vivent souvent la profession de loueur-chauffeur de limousine comme une activité complémentaire, à pratiquer le week-end uniquement. Selon Cédric Auroux, de la CSNERT, sur les 50 à 70 limousines que compte la France, seules 20 sont entièrement légales.  

Réglementation très forte


Car ne s'improvise pas entrepreneur de grande remise qui veut. Quelques unes des nombreuses règles imposées à la profession sont particulièrement difficiles à respecter. D'abord, le patron doit prouver sa capacité à gérer une entreprise de grande remise, c'est-à-dire en avoir déjà géré une ou prouver une sorte d'équivalence de compétence.

Ensuite, l'entreprise doit disposer d'un agrément de la part d'une commission départementale, disposer d'une licence pour un nombre limité de véhicules, faire passer à ces derniers un contrôle technique une fois par mois et chacun des chauffeurs doit être lui-même soumis à une visite médicale tous les cinq ans et être titulaire d'une licence grande remise. Et cela n'inclut pas les tracas administratifs pour immatriculer des voitures dont les normes sont très différentes de celles appliquées sur le territoire français.