Le business des loueurs de limousines Une profession menacée

les sièges latéraux pourraient bientôt être interdits en france.
Les sièges latéraux pourraient bientôt être interdits en France. © American Limousines

Le récent succès des limousines en France ne transporte pas pour autant les entrepreneurs dans l'euphorie. Outre la crise, qui menace une activité somme toute peu indispensable (comment vont réagir les milliardaires russes ?), deux menaces planent sur le secteur. 

D'abord, l'importance grandissante du phénomène des clandestins. Pour y faire face, la Chambre syndicale des entreprises de remise et de tourisme multiplie les actions de lobbying. "Nous sommes allés Place Beauvau en mars dernier, à l'Elysée en juin, pour leur signaler ce fléau. Il s'agit d'une concurrence déloyale qui prive de surcroît l'Etat d'environ 6 millions d'euros de cotisations", raconte Jean-Luc Picquerey, président de la CSNERT. Des entrevues qui ont déjà porté leur fruit, la brigade dédiée à la lutte contre les taxis clandestins, et donc les limousines clandestines, a vu ses effectifs passer de 10 à 75. Un nombre qui reste modeste pour contrôler 40 000 véhicules en île-de-France. Reste que, selon Cédric Auroux, "certaines limousines n'entrent désormais plus dans Paris".  

Seconde menace pour la profession : une directive européenne, déjà votée mais pas encore appliquée en France. Le texte prévoit l'interdiction des banquettes latérales dans les véhicules et signerait de facto la disparition des limousines dans l'Hexagone. "La directive ne s'appliquera ni en Angleterre, ni en Belgique, ni en Allemagne", fait remarquer Cédric Auroux. Avec la CSNERT, ils se sont "rapprochés de l'administration" et espèrent "trouver une solution d'ici la fin de l'année".