En 2008, quelques grandes entreprises françaises seront sous les feux de la
rampe. GDF et Suez bien sûr, qui devraient finir par réaliser une
fusion annoncée depuis la mi-2006. Dernière date évoquée pour l'opération : juin
2008.
Autres entreprises dont le rapprochement est un vieux serpent de mer : le trio
Areva, Alstom, Bouygues. La première, dirigée par Anne Lauvergeon,
freine des quatre fers contre une fusion avec la seconde. La seconde, redressée
par Patrick Kron, milite à l'inverse. La troisième rêve de devenir l'actionnaire
principal de l'ensemble. Un billard à trois bandes perturbé par les relations
qu'entretien Nicolas Sarkozy avec chacun des trois dirigeants. Martin Bouygues
est son meilleur ami, il admire l'efficacité de Patrick Kron et apprécie Anne
Lauvergeon depuis qu'il l'a fréquentée quand elle était secrétaire général de
l'Elysée et lui ministre du Budget.
Par ailleurs, Areva discute actuellement avec Vinci de possibles
partenariats pour construire des réacteurs nucléaires, mais sans exclusive.
Après les fusions, les acquisitions. Air France pourrait boucler celle
de la compagnie italienne Alitalia. Les deux entreprises sont pour l'instant
en négociations exclusives. SFR doit également boucler le rachat des parts
du groupe Louis-Dreyfus dans le fournisseur d'accès Internet Neuf Cégétel.
Toujours dans les télécommunications, le FAI Alice est pour sa part à vendre,
et pourrait donc atterrir dans l'escarcelle d'entreprises comme Neuf, Free
ou Numericable. La vente de la marque de Telecom Italia pourrait intervenir
dès le premier trimestre 2008.
Moins connue du grand public, Vivendi Games, filiale de jeux vidéo de
Vivendi, a conclu un accord de rapprochement avec l'éditeur de jeux américain
Activision. La nouvelle entité prendra le nom d'Activision Blizzard
et devrait officiellement voir le jour à la fin du premier semestre 2008. Sa création
est soumise à l'accord des actionnaires et des autorités réglementaires.
Enfin, côté rumeurs, on note en particulier celle d'un éventuel rachat de Cap
Gemini par l'indien Wipro. La société française d'informatique dément
cependant toute discussion.