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L'équation de l'immobilier en France en 2008 est a priori simple : d'un côté les prix se stabiliseront, de l'autre les taux de crédit augmenteront.

Côté prix, les deux grands réseaux d'agences, la FNAIM et Century 21, s'accordent sur une stabilisation, avec une hausse au maximum égale au taux d'inflation. Plus précisément, Century 21 estime que la "hausse des prix n'excédera pas 2% par an au cours des deux ou trois prochaines années".

Côté taux de crédit, Christophe Crémer, PDG du courtier en crédits Meilleur Taux, s'attend à "une hausse moyenne de 0,10 à 0,15 point par rapport à la fin 2007". Ainsi, selon les estimations de ses équipes, les taux de crédit pour un prêt de 150.000 euros s'établiront en 2008 à 4,7% sur 15 ans et à 5% sur 25 ans. Pour Christophe Crémer, "cela ne constitue pas une différence considérable sur le niveau des mensualités".

Pour les ménages désireux d'acquérir un logement, les difficultés ne disparaîtront pas pour autant en 2008. A la hausse des prix se substituera la frilosité des banquiers : "les banques sont désormais plus difficiles dans l'octroi de crédits. Nous constatons que des dossiers qui passaient l'an dernier ne passent plus aujourd'hui, illustre Christophe Crémer. Depuis 2002, c'est d'ailleurs la première fois que nous constatons une baisse de la part des crédits à 30 ans (plus risqué pour les banquiers, NDLR). Entre le 2e et le 3e trimestre 2007, ceux-ci passant de 17,1 à 16,2%."

Cette frilosité s'explique bien sûr par celle des marchés, consécutive à la crise des subprimes. "Les banques ont plus de mal à se refinancer : cela leur coûte 0,25% à 0,35 % de plus que l'an dernier, car les marchés se demandent si derrière les subprimes ne se cache pas un autre danger", explique Christophe Crémer.

Les refus des banques pourraient cependant avoir à terme un effet positif pour les ménages. La demande se raréfiant, l'offre pourrait voir ses prix diminuer. Ainsi, une baisse des prix de l'immobilier de 4-5% ne serait "pas étonnante" pour Christophe Crémer.