La
réponse de Pierre Trevet, directeur général d'Innovest
France, agence de notation sociale et environnementale.
Bien qu'il soit très difficile d'établir une relation de
cause à effet entre de bonnes pratiques de gestion du développement
durable et la valeur d'une entreprise, on comprend très bien
comment une telle démarche permet de renforcer sa solidité
économique et ses perspectives de croissance à moyen et long
terme.
Ces facteurs de contribution sont les suivants :
Capital "parties prenantes" Une bonne gestion du développement
durable donne aux entreprises un avantage compétitif sous
forme d'une "social license to operate" (légitimité aux yeux
de la société civile, acceptation locale, etc.) et une plus
grande capacité à identifier les difficultés à venir.
Capital Client Les entreprises ayant une grande performance
développement durable ont plus de facilités à s'ouvrir de
nouveaux marchés, bénéficient d'une meilleure image de marque,
une forte différentiation de leurs produits, et jouissent
d'une plus haute fidélisation de leurs clients.
Capital Innovation La nécessité d'une gestion transversale,
systémique, voire holistique imposée par le développement
durable contribue à créer des organisations intelligentes
("Organizational learning") et à favoriser une culture d'innovation.
Réduction des coûts/risques Le concept d'éco-efficacité
pour entreprise vise à produire d'avantages de biens et de
service au moindre impact environnemental. Cela se traduit
par une réduction des coûts en énergie, eau et matière, ainsi
qu'une réduction des coûts de traitements des déchets, rejets
et effluents. Cela une diminution des dépenses en capital
ainsi que la réduction des dettes court terme et long terme.
Capital Ressources Humaines Une entreprise ayant un
haut profil à l'égard du développement durable tend à recruter
plus facilement du personnel qualifié de talent, a une plus
grande fidélisation de son personnel et rehausse la motivation
de ses employés.
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