Cadres : les erreurs à éviter en temps de crise Je ne parle plus que de la crise

"Tout va mal autour de moi : les ventes baissent, on licencie, je suis suis stressé... Il faut que j'en parle autour de moi, mes collègues en premier."

Attention toutefois à ne pas vous épancher n'importe où ! Le lieu le plus approprié reste le cercle familial et amical, qui est plus à même d'apporter son soutien. "Même si l'on dispose de quelques appuis dans l'entreprise, mieux vaut éviter de faire part de sa morosité, de choses négatives, de parler des licenciements au bureau", indique Jacques Froissant, fondateur d'Altaïde.

Si ce réflexe de discuter de ce qui va mal avec ses collègues est bien naturel, il a tendance à éclipser tous les autres sujets de conversation. D'où le risque de s'enfermer dans une attitude déprimée. Dans ce contexte, diffuser l'optimisme autour de soi devient une vertu très appréciée de sa hiérarchie. "Il faut être conscient qu'à compétences plus ou moins égales, on préfère travailler avec des personnes qui savent créer de la connivence, de l'empathie, qui ont le sens de l'humour", rappelle Bernard de la Hosseraye. Il convient donc de soigner sa gestuelle, sa voix, son sourire, qui témoignent d'une capacité à rester optimiste et dynamique.

"On peut tenir des propos graves sur le fond tout en ayant une gestuelle animée et une attitude ouverte et avenante". Pas d'inquiétude donc, cette attitude optimiste ne sera pas perçue comme de la naïveté ou comme un manque de lucidité. Elle sera appréciée de votre hiérarchie qui y verra une marque de soutien. A contrario, des remarques cyniques comme "si on est encore là", "si on nous octroie le budget" ou "s'il nous reste des clients", ne seront pas perçues comme de la lucidité mais bien comme du pessimisme, du fatalisme, voire du mauvais esprit.