A chaque entreprise sa mobilité optimale

Tendance lourde. C’est ainsi que les chercheurs en sciences sociales appellent la force collective et puissante qui bouscule les usages sans qu’on puisse en mesurer tous les effets. La mobilité est une telle force.

Mobilité géographique, mobilité économique ou mobilité professionnelle, telles sont les nouvelles libertés que nos modes de vie modernes imposent et proposent aux individus. D’un point de vue professionnel, que l’on parle de travail mobile, de travail nomade ou de télétravail, chacune de ces formules cherche à évoquer une réalité simple : en 2050, le travail sera majoritairement effectué à distance. Oui mais comment ?    

Dans leur vie personnelle, la plupart des individus sont déjà à l’aise avec la révolution du mouvement. L’entreprise, elle, doit trouver sa propre voie, définir le bon point d’équilibre, bref calculer l’ "optimum de mobilité" qui lui permettra de concilier autonomie des salariés, culture partagée et efficacité. Les technologies tiendront dans ce choix un rôle décisif. L’entreprise doit se construire un écosystème mobile offrant à la fois un maximum  de puissance et un maximum de flexibilité. Comme un corps humain dont la performance repose à la fois sur des muscles et des articulations. Les uns ne servent à rien sans les autres. Sans mobilité, la transformation numérique n’apportera pas de valeur à l‘entreprise. 

A l’image de cette révolution numérique, la révolution de la mobilité surgit de la société civile. Celle-ci a acquis à cet égard une maturité dont l’entreprise doit s’inspirer pour fixer son optimum. Sans a priori, sans naïveté, et sans … tarder.

Dans ce cheminement, les salariés de l’entreprise sont des partenaires pragmatiques,  enthousiastes et exigeants. A une époque où le travail en mobilité ne cesse de progresser, des passerelles se créent inévitablement entre sphère personnelle et sphère professionnelle.  Cette porosité se ressent dans les usages et 92% des salariés interrogés par l’institut Edelman Intelligence reconnaissent avoir déjà effectué une tâche personnelle dans leur cadre professionnel. 

Dans le même temps, les hommes et les femmes qui constituent l’entreprise manifestent une certaine réticence à l’idée de conjuguer sur le même outil usage personnel et usage professionnel. Parmi ceux qui possèdent deux téléphones mobiles ou deux ordinateurs portables, 90 % sont satisfaits de leur situation, 60% préférant "cloisonner leurs vies professionnelle et personnelle" contre seulement 10% qui déclarent que jongler entre deux terminaux leur complique la vie. Le message est clair : oui à une mobilité raisonnée.   

Entre mobilité et technologies, les influences sont réciproques. Le progrès et les attentes sociales exigent de nouvelles technologies pour s’épanouir mais ces nouveaux outils, tout particulièrement les Smartphones,  façonnent à leur tour de nouvelles formes de travail et d’interactions entre sphères pro et perso. Pour profiter de cette spirale créative, les entreprises devront adopter un management par objectif en corrélant plus étroitement l’évaluation des salariés aux résultats.

Equipement technologique et mode de management sont les deux clefs indissociables du nomadisme. 

Il s’agira parfois d’une migration fixe des terminaux, par exemple, le remplacement d’un ordinateur portable par une tablette. Mais le plus souvent, les décideurs IT auront recours au multi-équipement, avec un cumul des terminaux, par exemple un Smartphone en complément d’un poste de travail fixe. L’engouement pour les appareils multifonctions reflète cette aspiration. Un convertible 2-en-1abritant une tablette et un portable dans un seul appareil est une façon d’accomplir cette mobilité raisonnée. C’est ce à quoi nous nous attachons de travailler chez Lenovo.

Les usages émergents vont contraindre les DSI à adopter une nouvelle approche de la sécurité, à gérer les différentes couches de sécurité, du contrôle d’accès biométrique via un lecteur d'empreinte digitale jusqu’aux disques durs chiffrés pour protéger les données. Ils devront redessiner les différentes frontières entre l’environnement de travail et les usages personnels des salariés, pour proposer de nouveaux protocoles d’accès, de nouveaux modes de sauvegarde des données, des options de virtualisation du poste de travail et de Cloud computing. 

Mobilité socio-spatiale, mobilité pour des raisons d’éducation, de formation, ou flexibilité du travail… Les potentialités et les champs des possibles sont innombrables et les nouvelles technologies ont un rôle important à jouer dans la transformation de nos modes de vie.

Quand le nomadisme permettra d’accéder à ses données partout en pleine sécurité, pour plus de collaboration, de souplesse, et de productivité, la mobilité sera devenue une vraie liberté. Et cette liberté sera un accélérateur de diversité car elle branchera l’entreprise sur un  immense réservoir de nouveaux talents.  Les femmes, par exemple  vont pouvoir accéder à un nombre beaucoup plus grand de postes qui seront, grâce à la mobilité, devenus compatibles avec les impératifs de leur vie de famille. La mobilité est plus qu’un mode de vie. C’est une civilisation.