Prélèvement à la source : communiquer pour assurer une expérience collaborateur sereine

A partir du 1er janvier, l’impôt sera désormais prélevé à la source, c’est-à-dire directement sur les salaires. Et en début d’année, c’est aussi le moment où les équipes RH et managériales s’occupent des revues salariales. Une période d'incertitude qui peut s’anticiper dès à présent en faisant preuve de pédagogie.

Faire du manager le 1er relais d’informations et de pédagogie 

En effet, les dirigeants, notamment RH, doivent s’appliquer à communiquer auprès des collaborateurs sur les détails de cette réforme du prélèvement à la source et le rôle joué par l’entreprise. A ce titre, les managers jouent un rôle fondamental ! Et pour cause, premier relais des choix stratégiques et des messages de la Direction auprès de l’ensemble des collaborateurs, ils jouissent d’une position privilégiée, du fait d’une plus grande proximité, pour éduquer les salariés et leur faire comprendre les implications réelles de cette nouvelle ligne sur le bulletin de paie, recueillir leurs interrogations ou craintes, et gérer les éventuelles tensions émergentes. Il est ainsi essentiel qu’ils expliquent ou rappellent la seule règle impactant les revalorisations salariales : la performance, et seulement la performance. La confidentialité des données entre les mains des services de paie et l’imperméabilité entre les services doivent donc figurer au 1er rang des messages essentiels de la communication interne portée en 1er lieu par ces managers directs. 

Rassurer et informer les collaborateurs  

Outre ces premiers éléments de réassurance, les messages adressés à l’ensemble des collaborateurs doivent leur permettre de comprendre, en détails, les implications de ce nouveau prélèvement sur leur salaire net, ainsi que les interlocuteurs ad hoc en cas de questions et réclamations. Des rappels qui s’avèreront nécessaires pour éviter une ruée vers les services RH à la fin du mois de janvier, au moment de l’envoi du 1er bulletin de paie appliquant la réforme. Aussi, la mise en place de la préfiguration du PAS (rendue possible dès le mois de septembre) est très utile pour assurer la mise en place technique de la réforme. En parallèle, des messages essentiels devront néanmoins être transmis et expliqués avec pédagogie : 1/ le net réel ne change pas : le net perçu ne fait qu’intégrer un impôt déjà existant ; 2/ la confidentialité des données des collaborateurs fait partie de l’ADN des services de paie : les managers n’auront aucune connaissance du taux d’imposition de leurs collaborateurs ; 3/ Les conditions de rémunération n’auront jamais aucun lien avec ce taux : seule la performance du salarié demeurera étudiée ; 4/ les services RH ne sont que des intermédiaires dans le prélèvement de cet impôt : l’administration fiscale demeure le seul et unique interlocuteur pour toute réclamation relative au montant de l’impôt.

L’enjeu est de taille : les entreprises prendront le risque d’écorner l’expérience collaborateur vis-à-vis du processus de revues salariales alors dévalorisé, pourtant essentielle à la fidélisation et à l’engagement de ses salariés.