Début 2005, la quasi-totalité des entreprises luxembourgeoises occupant plus de 9 salariés étaient informatisées (97,5%) et avaient accès à Internet (95%). En revanche, seulement 64% dentre elles possédaient leur propre site Web.
Pour les entreprises connectées au Web, les services en ligne les plus prisés étaient les services financiers et bancaires (75%), suivis des services pour recevoir des produits transmissibles par Internet (55,5%), tandis que l'e-learning n'était une préoccupation pour seulement 13% des entreprises sondées.
C'est ce qui ressort d'une enquête communautaire menée en collaboration avec le CEPS / INSTEAD, sous légide dEurostat, sur lutilisation des technologies de linformation et de la communication et du commerce électronique dans les entreprises luxembourgeoises en 2005.
L'Etat luxembourgeois joue un rôle très actif dans la promotion des nouvelles technologies au sein des entreprises et administrations. Il mène ainsi de front de nombreux programmes. Lux-Innovation, par exemple, dont le but est d'apporter un soutien aux porteurs de projets d'entreprises IT, qu'ils soient luxembourgeois ou étrangers, tant que leur objectif est d'implanter des
activités d'innovation et de R&D au Luxembourg.
Côté sécurité, le projet étatique "Luxtrust" a pour vocation de créer une plate-forme de certification électronique permettant de garantir un haut niveau de sécurité, ce qui passera par la signature électronique. C'est le 18 novembre dernier que l'acte de constitution de LuxTrust a été signé par les autorités du Grand-Duché.
SES Global, figure emblématique de la réussite à la luxembourgeoise |
Autre programme de taille,
le projet "Cases", émanant du Ministère de l'Économie et du Commerce extérieur qui a pour objectif, lui, de sensibiliser entreprises et administrations du pays aux risques liés au piratage et à la cyber-criminalité.
"Le Grand-Duché a été le premier état membre à transposer les directives sur
le commerce et la signature électroniques, créant ainsi une sécurisation des
transactions électroniques. La stratégie adoptée est celle du "First mover
advantage" [ndlr : avantage au premier arrivant] qui consiste à se doter d'une législation complète pour attirer des
nouveaux opérateurs et favoriser le développement de nouveaux créneaux", rappelle la Mission Economique au Luxembourg dans un de ses notes de synthèse.
"La loi sur le commerce électronique date du 14 août 2000. Elle donne aux
transactions électroniques les moyens juridiques pour que celles-ci puissent
mieux se développer", ajoute le département économique de l'Ambassade.
Les infrastructures de télécommunications sont, quant à elles, d'excellente qualité, attirant - pour d'autres motifs que la fiscalité attractive ou le secret bancaire - nombre d'entreprises du secteur des médias, de la finance et... de l'informatique.
Présent depuis 1989 dans le pays, Microsoft y a ainsi renforcé son implantation par la création d'une filiale indépendante fin 2003.
De même, le fournisseur d'accès Internet AOL y a installé son quartier général pour l'Europe, ainsi que son "Network Operation Center". Ce dernier lui permet de superviser le flux de communications entre l'Europe et sa maison mère aux États-Unis.
Enfin, figure
emblématique de la réussite à la luxembourgeoise, SES Global est le premier opérateur de satellites au monde. Il s'est notamment construit par le rachat à 100% de la filiale d'exploitation de satellites de General Electric (SES Americom), entité qui lui permet de couvrir le territoire américain. En europe, SES Global a créé une filiale dédiée appelée SES-Astra.
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