OpenStack : place aux premiers grands retours d’expérience en France Amadeus : une plateforme pour "cloudifier" toutes les applications

En 2014, Amadeus s'est lancé dans un vaste programme baptisé Amadeus Cloud Services. Il s'agissait pour le fournisseur de solutions dédiées à l'industrie du voyage et du tourisme de bâtir une plateforme cloud, hautement disponible, par laquelle les professionnels du tourisme accéderont à ses applications.

Basé à Erding, en Allemagne, le datacenter d'Amadeus traite près de 30 000 transactions clients par seconde et des requêtes provenant de plus de 12 000 infrastructures informatiques. Le trafic augmentant en même temps que les usages se diversifient.

Un cloud hybride de plusieurs centaines d'instances

Les clients d'Amadeus souhaitaient pouvoir accéder aux applications de ce datacenter, sur site, en local, mais aussi via un cloud privé, public ou hybride. Pour répondre à ces différents cas de figure, "nous devions être agnostiques au niveau technologique", affirme Christophe Defayet, directeur R&D des solutions IT pour les compagnies aériennes chez Amadeus.

Le groupe a donc fait le choix d'OpenShift, le PaaS open source de Red Hat construit avec la solution de conteneur Docker et l'outil d'orchestration Kubernetes. Et pour la couche d'infrastructure, il s'est tourné vers plusieurs distributions d'OpenStack. "OpenStack permet de bénéficier d'une infrastructure flexible autorisant un haut niveau d'automatisation. Ce qui permet d'effectuer des prototypages et itérations rapides afin de mettre au point l'infrastructure virtuelle répondant au mieux aux besoins des applications", poursuit Christophe Defayet. Grâce à Heat, le composant d'orchestration d'OpenStack, "cette infrastructure virtuelle peut être déployée à la demande pour n'importe quel besoin".

Si Amadeus utilise plusieurs centaines d'instances sur son propre datacenter ou en cloud public, leur nombre devrait fortement décoller avec un plan de migration de ses applications qui débute fin 2016. Si le projet concerne quelques dizaines de personnes à Boston, Munich et Nice, c'est, à terme, l'ensemble de la R&D, 6000 employés, qui sera embarquée dans le projet.