L'usage pro d'un terminal personnel : du télétravail déguisé et mal encadré ?

Une étude montre qu'une majorité d'employés se servent de leur smartphone personnel pour travailler. Or, souligne cette étude, ces pratiques ne sont pas aujourd'hui considérées comme du télétravail officiel.

La  moitié des salariés équipés d'un smartphone personnel l'utilisent à des fins professionnelles. Les trois quarts d'entre eux y ont recours pour travailler sur leur temps personnel. Tels sont les deux indicateurs saillants d'une enquête IDC commandée par Bouygues Telecom Entreprises, et basée sur plus de 1000 personnes interrogées - dont 240 sont des responsables informatiques français. Cette étude montre bien à quel point la frontière entre vie privée et vie professionnelle est devenue poreuse du fait de la pénétration des nouveaux outils informatiques.

Evidemment, ces données font grimper les statistiques du télétravail, concernant officiellement 9% des salariés. L'étude estime que six salariés équipés de smartphone sur dix pourraient "télétravailler". En tout, le travail déborde sur la vie personnelle de deux salariés sur trois, 72% des salariés reconnaissant travailler sur leur temps personnel. Conséquence ? "La montée d'un "télétravail non-formalisé, aux pratiques non-encadrées", fait justement remarquer l'étude.

Autre preuve que le Bring Your Own Device (BYOD) est une réalité dans les entreprises : un salarié sur deux équipés utilise son outil personnel dans son entreprise. Face à ces changements, les responsables informatiques peuvent décider de couper l'accès aux systèmes d'information. D'après l'enquête, deux responsables informatiques sur trois n'autorisent en effet pas la connexion au système d'information via les outils personnels des salariés.