Google va lancer son propre outil de webmail gratuit

Google va lancer son propre outil de webmail gratuit Après Yahoo et MSN, c'est au tour de Google d'activer son service de messagerie électronique. Nom de code : Gmail.

Depuis quelques mois, les portails Yahoo et MSN se sont comme donné le mot pour attaquer Google de tous les côtés. Chacun a choisi de développer sa propre solution de recherche, Yahoo en rachetant Inktomi et Fast (par le biais d'Overture), MSN en développant en interne MSN Search (dont la nouvelle version est attendue pour cet été). Sur le plan des liens promotionnels, là encore Google est fortement concurrencé. Yahoo s'est emparé d'Overture en juillet dernier et MSN, sous contrat avec Overture jusqu'à présent, songe à développer une solution propriétaire liée à son moteur de recherche.

En réponse à ces manœuvres, Google a décidé de lancer son propre service de webmail gratuit. A l'instar de Yahoo Mail et de MSN Hotmail, le service Gmail sera gratuit. Mais, pour se démarquer, Google a surenchéri sur l'espace de stockage. Gmail pourra garder en mémoire 1 gigaoctet d'archives (l'équivalent de 500 000 mails environ) quand Hotmail propose 2 mégaoctets et Yahoo 4 mégaoctets aux Etats-Unis. 

"L'idée est que les utilisateurs de Gmail pourront conserver indéfiniment leurs mails, les trier s'ils le souhaitent et effectuer des recherches parmi eux", a souligné Wayne Rosing, vice-président Engineering chez Google. La recherche est annoncée comme particulièrement efficace car il sera possible de lancer des requêtes à la fois sur le contenu des messages, sur le sujet et sur l'expéditeur. 

En contrepartie, pour financer ce service, Google projette d'insérer des liens publicitaires dans les mails envoyés via le service. Ces AdWords seront ciblés en fonction du contenu du message.

Le service, qui est actuellement testé par un millier d'utilisateurs (employés Google, fans triés sur le volet, etc.), n'a pas encore de date de lancement officielle. Il a été développé par les ingénieurs de Google sur leur "20 % time". La société incite en effet ses ingénieurs à travailler un jour par semaine sur le projet de leur choix, un travail différent de celui qu'ils effectuent le reste de la semaine.