DK lève 1,2 million d'euros pour mesurer l'empreinte carbone de la publicité

DK lève 1,2 million d'euros pour mesurer l'empreinte carbone de la publicité La start-up française fondée il y a moins de trois ans compte atteindre la rentabilité et un million d'euros de recettes cette année.

La mesure et la réduction de l'impact carbone des campagnes publicitaires continuent de gagner du terrain sur le marché français. En illustre le développement de DK, qui annonce ce jeudi 16 mai une levée de 1,2 million d'euros auprès de business angels. Un tout premier tour de table qui arrive à point nommé pour cette start-up lancée il y a moins de trois ans et qui vise dès cette année à devenir rentable et à atteindre 1 million d'euros de chiffre d'affaires annuel.

Adoptée par les principales régies de TV et radios publiques et privées nationales françaises ainsi que de grands médias historiques, comme Le Figaro, les Echos et la presse quotidienne régionale, DK mesure les émissions CO² générées par la diffusion de campagnes publicitaires tout en fournissant des recommandations pour les réduire. Tous les canaux et formats sont mesurés en tenant compte des référentiels mis au point par chaque filière française de la pub en télévision, print, radio, digital et affichage.

En digital, cela se traduit par la mesure du poids de la créa, du mode de commercialisation (si en direct ou en programmatique, ce dernier étant beaucoup plus énergivore), du device et du type de connexion de l'internaute (le Wi-Fi étant plus économe), de la durée de vie de la pub diffusée, du niveau de stockage de données, entre autres nombreux facteurs. "Ce sont des éléments de bons sens qui permettent de baisser l'empreinte carbone de la publicité. Notre innovation est dans notre capacité à mesurer cet impact et à accompagner le marché dans sa réduction tout en préservant l'efficacité et la qualité des campagnes", résume Adrien Galerneau, fondateur et CEO de DK.

Avec cette enveloppe en poche, DK compte industrialiser sa solution en développant de nombreux connecteurs pour automatiser la collecte des données servant à la mesure de l'impact de la diffusion des campagnes plurimédias (en digital, par exemple, cela implique d'être connecté à des outils tels que Google Ad Manager et Xandr). DK compte également s'interfacer avec les principaux logiciels de business intelligence et de marketing mix modeling du marché pour favoriser une diffusion à grande échelle de ses recommandations d'optimisation ainsi que l'affichage et la prise en compte de la mesure de l'impact carbone dans les analyses business des campagnes des agences et des annonceurs. "A terme le marché devra pouvoir associer les métriques carbone aux indicateurs business. On pourra un jour afficher l'impact carbone par euro investi", anticipe l'entrepreneur. Enfin, la start-up entend mesurer également l'impact carbone de la production des campagnes (la mesure étant aujourd'hui limitée à leur diffusion).

DK fournit trois types de prestation : des audits à la demande, une plateforme en mode SaaS et des connexions en API pour un pilotage en permanence de volumes de données plus importants (les mesures ont lieu deux fois par jour maximum pour garder la cohérence avec la démarche écoresponsable). Si encore aujourd'hui 80% de la quarantaine de clients de la start-up sont des régies côté éditeurs, l'entreprise s'efforce de conquérir aussi les agences, adtech et les annonceurs. L'argent levé lui servira également à renforcer sa présence en Allemagne.