Qosmos lève 19,8 millions d'euros et vise des acquisitions

L'éditeur spécialisé en analyse de contenu de paquet réseau a levé des fonds auprès de DFJ Esprit, du FSI et d'Alven Capital. Ses objectifs : renforcer ses filiales étrangères et supporter le 100 Gbits/s.

Créé en 2000 par deux universitaires du laboratoire Lip6, Qosmos est un acteur du marché du Deep Packet Inspection (DPI) Sa force ? Une technologie qui identifie et analyse en temps réel les données qui transitent sur les réseaux IP et peut être utilisée aussi bien en sécurité, optimisation réseau et extraction d'informations.

Après avoir réalisé en 2010 9,3 millions d'euros de chiffre d'affaires pour un résultat net d'1,5 million, l'éditeur table sur une croissance de 40% de ses revenus et une (petite) profitabilité. Et pour répondre à de nouvelles ambitions, l'éditeur compte bien tirer partie de sa toute dernière levée de fonds.

"Nous acceptons d'être moins profitable et préférons placer l'investissement au centre de notre stratégie" (Thibaut Bechetoille - P-DG Qosmos)

Réalisée auprès du capital-risqueur européen DFJ Esprit, du Fonds Stratégique d'Investissement et d'Alven Capital, cette levée de fonds de 19,8 millions d'euros (dont 10 millions d'euros en capital et obligations convertibles pour le FSI), va lui donner un nouvel élan.

"Nous allons renforcer notre présence dans les pays où nous sommes déjà présents. Aux Etats-Unis, l'objectif à fin 2012 c'est d'atteindre une dizaine de personnes sur des profils de commerciaux et d'ingénieurs R&D/avant-ventes en plus de l'ouverture d'un bureau à San Francisco. En Asie, nous allons nous renforcer à Singapour avec 4/5 personnes et ouvrir également des bureaux en Corée, en Inde et au Japon", fait savoir Thibaut Bechetoille, P-DG de Qosmos.

Outre l'expansion et le renforcement géographique, l'éditeur prévoit également d'investir dans le développement de nouvelles solutions et préparer le support des 100 Gbits/s dans les deux ans à venir contre 10 Gbits/s aujourd'hui.

Sofinnova Partners met les voiles et cède ses parts aux nouveaux investisseurs

"L'objectif est d'atteindre la masse critique ce qui est possible par des acquisitions dans le courant du 1er semestre 2012, soit par le biais de petits concurrents avec des bases installées conséquentes ou bien dans celles qui nous permettraient d'accroître les performances de nos solutions", poursuit Thibaut Bechetoille.

Des acquisitions qui ont un coût, celui de l'investissement, que l'éditeur assume pleinement quitte à impacter le compte de résultats. "Nous acceptons d'être un peu moins profitable et préférons placer l'investissement au centre de notre stratégie de développement", justifie le P-DG de Qosmos.

Par ailleurs, si l'éditeur avait pu compter depuis juillet 2004 sur le soutien de Sofinnova Partners, ce dernier a décidé de mettre les voiles et laisser le soin aux nouveaux investisseurs de racheter ses parts. Avec, pour conséquence, l'arrivée au conseil de surveillance de Qosmos.de Krishna Visvanathan, partenaire chez DFJ Esprit et d'un représentant du FSI. Alven Capital, partenaire historique de l'éditeur, y étant déjà représenté.