Cloud : Alter Way veut automatiser les montées en charge

Cloud : Alter Way veut automatiser les montées en charge L'hébergeur dévoile la deuxième itération de son offre de Cloud public. Son objectif : accroitre à chaud la capacité système et réseau des instances virtuelles.

Fin 2011, Alter Way dévoilait la première version de son Cloud public. Baptisée H2O, cette offre d'infrastructure serveur à la demande (IaaS) proposait des instances équipées de serveurs Web pré-configurés. Se spécialisant dans l'hébergement de sites média, d'e-commerce ou institutionnel, Alter Way peut y installer - en fonction des besoins - un serveur Lamp (Debian) accompagné de diverses solutions : le CMS Drupal, ou encore les systèmes d'e-commerce Magento ou PrestaShop.

A l'occasion de l'Open World Forum, la société de services a présenté et lancé officiellement la deuxième itération de ce cloud. Alors que la première version permettait déjà d'ajouter à chaud de nouvelles instances virtuelles pour encaisser les montées en charge, H2O 2 va plus loin avec pour objectif de répondre de manière plus souple aux pics de charge. "L'objectif est de mieux gérer les débordements que ce soit depuis un site Web hébergé sur notre cloud public ou depuis un cloud privé", explique Philippe Montarges, co-fondateur et co-président d'Alter Way.

Pour répondre à ce défi, l'opérateur met en avant la possibilité d'étendre désormais les capacités offertes par chaque machine virtuelle utilisée, et plus seulement de les multiplier. Une alternative qui se révèlerait beaucoup plus simple à mettre en place dans la mesure où elle évite de modifier la logique de répartition de charge. Tout en rendant l'opération complétement transparente, mais également plus sécurisée, pour le site Web.

"Avec la possibilité que nous donnons de faire varier dans le même temps le débit réseau et la capacité d'entrée et sortie des VM, nous considérons avoir pris un réel avantage sur nos concurrents", insiste-t-on chez Alter Way.

Une console de dimensionnement à destination des métiers

L'hébergeur a même pousser la logique plus loin, et propose désormais une console de dimensionnement à destination des responsables métier des sites. Elle permet en répondant à une série de questions (nombre de visites prévues...) d'automatiser la configuration des capacités techniques offertes au client.

Enfin, Alter Way complète son offre d'une palette de services d'infogérance, visant à répondre aux besoins de maintenance des sites Web (développement et montées de versions). Objectif : être capable d'opérer un guichet unique que les grands clouds, type Amazon, Google et Azure ne proposent pas.

Faisant appel aux technologies de virtualisation KVM, les serveurs du cloud d'Alter Way reposent sur des lames Cisco UCS. Quant à l'infrastructure réseau et le stockage, ils sont basés respectivement sur des équipements Cisco et NetApp. "Nous avons opté pour NetApp car cette technologie nous permet d'atteindre un certain niveau de service sur la qualité du stockage, élément crucial de tout IaaS performant", ajoute Philippe Montarges. Reposant sur l'infrastructure de IaaS oVirt de Red Hat, le cœur du cloud public d'Alter Way s'articule autour d'un orchestrateur et un gestionnaire de facturation maison permettant une traçabilité fine des consommations.

Pour le futur, l'opérateur prépare déjà une offre de cloud privé (reposant sur OpenStack cette fois), et qui sera interopérable avec son cloud public - notamment pour la gestion des débordements par exemple.