Google confie son infrastructure de container à un consortium open source

Google confie son infrastructure de container à un consortium open source Kubernetes sort en version stable. Pour l'occasion, Google crée une fondation en lien avec la Linux Foundation. Red Hat, IBM, Microsoft et VMware en font partie.

Infrastructure historiquement utilisée par Google pour supporter ses différents services web, Kubernetes est désormais disponible en version stable. Pour l'occasion, Google annonce que la solution sera désormais gérée par une fondation open source. Avec la Linux Foundation et un groupe d'éditeurs, "nous allons former la Cloud Native Computing Foundation (CNCF) qui va travailler avec la communauté au futur de Kubernetes et à la création de nouveau logiciel renforçant la robustesse de cette 'boite à outils du container'", commente Google.

La CNCF regroupera les principaux contributeurs du projet Kubernetes, parmi lesquels figurent Red Hat, CoreOS, IBM, Intel, Microsoft ou encore VMware. Le spécialiste des containers, Docker, dont la technologie est intégrée à Kubernetes, a également répondu présent... Tout comme CoreOS, le fournisseur d'une distribution Linux orientée serveur reposant, aussi, sur une logique de containers.

400 contributeurs externes autour de Kubernetes

La technologie d'orchestration de containers créée par Google faisait déjà l'objet d'un projet open source hébergé sur GitHub. Le géant IT américain revendique à ce jour plus de 400 contributeurs externes autour de cette application, et 14 000 commits soumis.

Un consortium complémentaire à l'Open Container Project

Ciblant aussi bien les problématiques de cloud public que privé, Kubernetes regroupe un ensemble de mécanismes de gestion de charge (DNS, équilibrage de charge...). Capable de gérer le déploiement de containers associés, il est compatible avec les volumes de stockage de disque Google Compute Engine, mais aussi AWS Elastic Block Store et NFS. Il recouvre par ailleurs des fonctions de gestion de clusters (mise à jour, dimensionnement à chaud, gestion des partitionnements via namespaces...). En termes de performance, Google revendique avec Kubernetes la capacité de monter jusqu'à 1000 containers par cluster, et 100 nœuds.

La CNCF est le second consortium open source lancé sur le segment des containers. Le 23 juin dernier, l'Open Container Project était lancé à l'initiative de Docker. De son côté, ce projet open source, également hébergé par la fondation Linux, a pour but d'établir et promouvoir une spécification de container standardisée (lire l'article : Open Container Project, l'organe de standardisation des containers est né). Centré sur le container lui-même, il ne se situe pas au même niveau que Kubernetes qui, lui, se place à l'étage de l'infrastructure (de serveurs distribuées, de micro-services...) dans laquelle les containers vont venir se nicher.