Quatre conseils pour faire du cloud un catalyseur de puissance de la simulation numérique

L'externalisation dans le de la gestion matérielles et logicielles dans le cloud est devenue un enjeu essentiel pour tirer parti de la pleine puissance de la simulation numérique et du HPC.

Aujourd’hui, le cloud est devenu un outil clé pour tirer parti de la pleine puissance de la simulation numérique. Alors que la technologie s’étend à l’ensemble du cycle de vie du produit (idéation, développement, maintenance, etc.) et que la taille et la complexité des modèles augmente, les entreprises ont besoin de capacités de calcul haute performance (HPC) accrues, mais aussi d’outils plus flexibles et scalables. Avec une solution cloud bien conçue, la simulation devient accessible à tout moment – sans limite de taille ou de difficultés – ce qui permet aux ingénieurs d’obtenir rapidement des réponses sur leurs produits, de prendre des décisions plus éclairées et d’améliorer la productivité. Voici cinq conseils pour une migration réussie.

Transférez vos données avec parcimonie

Les capacités de stockage et de traitement des données sont l’un des principaux atouts de la simulation dans le cloud. Afin d’optimiser l’efficacité et la rentabilité de ce modèle, il est essentiel de minimiser les transferts de données entre le backend cloud et l’utilisateur final. Bien entendu, certains mouvements de données sont nécessaires. Les équipes utilisant des outils de conception assistée par ordinateur (CAO) peuvent ainsi télécharger leurs modèles vers et depuis le cloud, mais ces fichiers d’entrée sont relativement petits – quelques mégaoctets – et l’opération ne prend pas plus d’une minute.

En revanche, les fichiers des résultats des simulations sont bien plus volumineux – plusieurs giga-octets ou téraoctets – et peuvent prendre des jours à télécharger. Si votre solution possède les capacités de calcul et de stockage adaptées à vos besoins – à minima pour les données inachevées (WIP), il est inutile de transférer plus de données que nécessaires trop souvent. L’une des stratégies les plus efficaces est de stocker tous les fichiers des résultats de CAO et de simulation sur le cloud, puis de partager l’accès à ces données via des environnements collaboratifs, par exemple des infrastructures de bureau virtuel (VDI) ou des clusters.

Sécurisez vos communications réseau et le stockage de vos données

L’adoption d’une solution cloud externe génère bien souvent des préoccupations sur le plan de la sécurité des données et de la propriété intellectuelle (PI). En la matière, il convient de distinguer deux types de données, les données en mouvement, dont le flux transite à travers les différents systèmes, et les données au repos généralement stockées sur un serveur.

Concernant la première catégorie, deux options peuvent être envisagées pour garantir un protocole de réseau sécurisé. La première consiste à déployer un VPN (réseau privé virtuel), dont l’avantage est de prendre en charge un très grand nombre d’utilisateurs et de traiter de gros volumes de données. Cependant, il mobilise d’importantes ressources informatiques et convient à des grandes structures faisant un usage poussé du cloud.

La seconde consiste à utiliser un site web HTTPS (Hypertext Transfer Protocol Secure) pour exécuter toutes les transactions de données via une interface utilisateur Web, et répond à des besoins plus ponctuels.

La sauvegarde des données au repos doit également être effectuée par chiffrement pour s’assurer qu’elles ne pourront pas être lues si la sécurité est compromise. Cela peut être fait au niveau du système de fichiers ou de l’application. La première option est la plus simple, mais exige les bons outils et les compétences adéquates.  

Pour renforcer la sécurité, certains fournisseurs de cloud mettent en place un espace de stockage spécifique accessible uniquement via un compte client. D’autres comme AWS utilisent GovCloud afin de garantir un accès contrôlé aux données sensibles et la conformité avec la réglementation ITAR (International Traffic in Arms Regulations). Toutefois, rappelons qu’en matière de sécurité, c’est le principe de « responsabilité partagée » qui s’applique. Le fournisseur de cloud doit garantir la sécurité physique et interne du réseau, le fournisseur de logiciel indépendant (ISV) celle des applications, en particulier le portail cloud qui doit faciliter le transfert et le stockage de données cryptées. De son côté, le client doit s’assurer que son système d’exploitation (OS) est à jour et ses applications sécurisées, notamment sur le plan des accès, des termes des licences, etc.

Réutilisez (ou non) les licences et optez pour un business model adapté à vos besoins réels

Une autre préoccupation fréquente concerne la possibilité de réutiliser les licences des logiciels utilisés sur site dans le cloud. Une fonctionnalité essentielle qui facilite la migration de l’infrastructure existante vers le cloud et permet d’utiliser l’ensemble des solutions dans un environnement de travail unifié.

Il est également possible de migrer les licences existantes et/ ou d’en acheter de nouvelles puis de les migrer vers un serveur de licences cloud mais cette solution d’avère bien moins flexible.

Le modèle de paiement du cloud et des logiciels doit également être pris en considération. Beaucoup d’entreprises optent pour le paiement à l’utilisation (Pay-to-use), mais compte tenu de la difficulté à anticiper les besoins, le coût final dépasse souvent le budget initialement fixé. Toutefois, il s’agit de la meilleure solution pour les équipes devant gérer ponctuellement de grosses charges de travail. Elles bénéficient de capacités de calcul augmentées et ne payent que pour ce qu’elles utilisent. Autrement, l’achat de licence ou l’abonnement sont conseillés.

Ne vous précipitez pas... Mais voyez grand !

En matière de calendrier, il peut être tentant, d’autant lorsque l’on fait partie de la DSI, de migrer vers le 100 % cloud immédiatement, en commençant avec les projets ralentis ou bloqués à cause des limites de l’infrastructure existante. Cela se vérifie tout particulièrement lorsque les entreprises ont déjà réalisé des investissements significatifs dans les ressources informatiques sur site. Les projets de migration les plus réussis résultent d’une approche graduelle (step by step) basée sur le cloud hybride, qui regroupe des capacités de calcul, de stockage et des services, et repose sur une infrastructure sur site et des solutions de cloud publics et privés.

Ce modèle permet d’envisager une transition vers le cloud à votre rythme en déterminant ce qui convient le mieux à votre organisation, de rester flexible en s’adaptant à l’évolution des besoins et d’exploiter simultanément les avantages des deux technologies, cloud public et privé.

 

L’architecture idéale, qui conviendrait à toutes les entreprises, n’existe pas. Pour identifier la meilleure option, une approche pragmatique et holistique est cruciale. Il faut prendre en considération l’infrastructure IT existante, le nombres de collaborateurs dédiés, le budget pouvant être investi, mais aussi les standards et les attentes spécifiques du secteur auquel votre business est confronté.