Nuxeo part à l'assaut du marché ECM en levant 2,7 millions d'euros

Pour soutenir son programme de développement et de partenariat, l'éditeur Open Source en gestion de contenu se donne les moyens de son ambition. Cela suffira-t-il pour venir chatouiller les géants du marché ?

Après avoir réussi une première levée de fonds d'un montant de 2 millions d'euros en décembre 2008, l'éditeur Open Source Nuxeo, spécialisé dans l'ECM (Enterprise Content Management), est reparti au front.

Il vient ainsi d'annoncer une levée de fonds complémentaire d'un montant de 2,7 millions d'euros auprès de la société de capital investissement OTC AM. Cette fois, il ne compte pas seulement s'appuyer dessus pour vendre à l'international, comme il a pu le faire précédemment (Grande-Bretagne, Amérique du Nord).   

Ce nouvel apport d'argent frais va lui permettre de donner un second souffle à sa stratégie R&D mais également de soutenir le co-développement d'applications tierces et aider son réseau de partenaires dans le lancement de leurs solutions basées sur son logiciel ECM.

Les solutions de Nuxeo sont utilisées par plusieurs centaines de clients dans le monde

"Cette levée complémentaire va nous permettre d'accompagner nos partenaires Nuxeo Galaxy [socle ECM basé sur Nuxeo Platform et d'un ensemble de packages métier réalisés par Nuxeo ou ses partenaires, ndlr] dans la création des applications métiers que les clients attendent et d'en accélérer la mise sur le marché [...] la flexibilité de Nuxeo EP permet de créer rapidement les applications de gestion de contenus attendues par les entreprises de toute taille et de tout secteur", a fait savoir dans un communiqué Eric Barroca, président du directoire de Nuxeo.

Pour Nuxeo, l'enjeu de cette levée de fonds est double : s'appuyer sur ce nouveau levier financier pour enrichir son offre avec des fonctionnalités de GED collaborative (intégration et hébergement de widgets OpenSocial, développement de connecteurs JSR-168...) d'une part.  

Mais également se donner les moyens de peser dans la balance face à ses principaux compétiteurs. Pas seulement son homologue Alfresco, mais aussi les ténors du marché que sont EMC, IBM , Microsoft, OpenText ou encore Oracle. 

Une destinée qui ne fait pas peur au petit français, d'autant que ses solutions sont déjà utilisées dans le monde par plusieurs centaines d'organisations publiques et privées dont l'Agence France-Presse, la BBC, Leroy Merlin ou encore la Délégation Générale de l'Armement.  

Et le succès semble bel et bien au rendez-vous : après avoir réalisé un chiffre d'affaires de 3 millions d'euros en 2008, elle a dépassé les 6 millions d'euros en 2009 et prévoit d'atteindre la barre des 10 millions d'euros cette année.