Microsoft PDC : Internet Explorer 9 et Azure à l'honneur

Le support des standards est amélioré dans Internet Explorer. Microsoft enrichit Azure avec de nouveaux outils de déploiement et de modélisation, et facilite le lien avec les intranets.

A l'occasion de la conférence 2010 de Microsoft à destination des développeurs (la PDC), qui se tenait le 28 et 29 octobre aux Etats-Unis, une évolution de la version beta d'Internet Explorer 9 a été présentée. Cette Platform Preview améliore notamment le support des standards Web de nouvelle génération.

"Les transformations 2D en CSS3 et les balises sémantiques de HTML 5 sont désormais prises en charge", commente Bernard Ourghanlian. Le directeur technique de Microsoft France se dit plutôt satisfait sur les premiers pas de la nouvelle version. "IE9 a été télécharché plus de 10 millions de fois, ce qui est du jamais vue pour une beta", souligne-t-il.

 

 

Amélioration de l'administration des instances virtuelles

Mais comme en 2009, les principales annonces de la PDC ont porté sur la plate-forme Azure, signe que Microsoft identifie le modèle émergent du Cloud comme l'un de ses principaux leviers de croissance pour les années à venir.  

D'abord, l'éditeur introduit la possibilité de virtualiser des applications serveur (une fonction pour l'heure en pré-version). "C'est la capacité de transférer des bulles d'exécution applicative dans Azure", explique-t-on chez Microsoft.  

Toujours sur le plan de la virtualisation, Windows Azure Virtual Machine Role fait son apparition pour piloter la migration vers Azure de machines virtuelles basées sur Windows Server 2008 R2. "L'idée est de faciliter la mise à jour des instances virtuelles depuis un réseau d'entreprise", commente  Bernard Ourghanlian. Pour fin 2010, Microsoft prévoit en outre d'intégrer des instances Azure d'entrée de gamme (dite extra small), de faible volume, tarifées 0,05 dollars par heure.

Une place de marché d'applications basées sur Azure

Pour sécuriser les échanges entre les réseaux locaux d'entreprise et la plate-forme, Windows Azure Virtual Network apporte des fonctions de réseau virtuel (en incluant un réseau de diffusion de contenu), et Windows Azure Connect permet de générer des tunnels réseau chiffrés en IPSec, à la manière de Windows 7 Direct Access. Une problématique qui rejoint celle des espaces de confiance que Microsoft a décidé de cibler en enrichissant le serveur d'applications Windows Azure App Fabric d'un module de contrôle d'accès. Il facilite la fédération d'identité entre la plate-forme Azure d'une part, et les systèmes d'information installés sur site d'autre part.

 

Du reporting basé sur Azure SQL Server

Mais Windows Azure App Fabric fait l'objet de beaucoup d'autres évolutions. Au programme : une nouvelle fonction pour gérer les caches (pour l'heure en pré-version) et l'apparition d'un bus de services conçu pour unifier les infrastructures orientées service (Rest ou SOAP) issues d'Azure et des systèmes internes à une entreprise.  "Avec Composition Model et Composite App Service, nous proposons en pré-version des outils de composition et d'orchestration de services reposant sur App Fabric",  ajoute Bernard Ourghanlian.

Seconde brique maitresse de la plate-forme de Cloud Computing de Microsoft, Azure SQL Server n'a pas été oubliée, même si la base de données fait l'objet d'évolutions qui peuvent paraître beaucoup moins conséquentes qu'App Fabric. L'éditeur annonce pour 2011 de nouvelles fonctionnalités de reporting (avec SQL Reporting Services pour Azure), ainsi que des possibilités de synchronisation de données - avec SQL Azure Data Sync.

Pour finir, l'éditeur a inauguré à l'occasion de l'événement une place de marché d'applications Azure. Par le biais de cet espace, éditeurs et développeurs ont la possibilité de commercialiser des applications basées sur Azure, en .Net, mais aussi Java, PHP et Ruby (Azure proposant des SDK pour l'ensemble de ces langages). Fusionnant avec la place de marché Datamarket (ex-Dallas), elle permet de mettre également à disposition des bases de données.