Attention : le poids des pages web sur mobile commence à exploser
En deux ans, le poids des pages web livrées aux terminaux mobiles a tout simplement doublé. C'est le constat que fait Tammy Everts, évangéliste sur les problématiques de performance web chez l'éditeur d'outils de supervision Radware, au sein d'une étude qu'elle vient de livrer. Pour la réaliser, elle s'est appuyée sur les données d'analyse du service de supervision Mobile HTTP Archive (qui mesure la qualité de service du million de sites à plus forte audience répertoriés par Alexa, en extrayant leurs déclinaisons mobiles).
De 500 ko en moyenne en 2012, le poids moyen des pages conçues pour terminaux mobiles au sein du panel atteint maintenant plus de 1 Mo. "Si la tendance se poursuit, on pourrait anticiper un poids moyen de plus de 2 Mo en 2018", prévient Tammy Everts.

Les principaux problèmes : les images et les scripts
La tendance relevée par Tammy Everts est la même que pour les pages web développées pour les terminaux fixes : l'accroissement du poids des pages s'explique principalement par des images et des scripts toujours plus lourds. Ce n'est par conséquent pas une surprise.
"Les images pèsent aujourd'hui plus que ce que pouvait représenter une page complète de site mobile il y a deux ans", constate Tammy Everts. La raison de cette explosion, selon l'experte de Radware : des sites conçus en responsive design qui, sur mobile, affichent trop souvent les mêmes formats d'image, beaucoup trop grands, que ceux poussés sur les ordinateurs de bureau. Pour les sites pointés du doigt, mieux vaudrait s'orienter vers la solution des images adaptatives qui permet de personnaliser la taille, la résolution et la qualité d'une image en fonction du type de terminal, et de la taille d'écran notamment.

Une explosion de 150% du poids des codes JavaScript
Depuis 2012, la taille des codes JavaScript a quant à elle plus que doublé. De 97 ko, leur poids moyen s'élève à 241 ko aujourd'hui. En janvier 2012, près de la majorité des pages web conçues pour mobile mesurées contenaient en outre pas plus de 5 requêtes JavaScript. "En janvier 2014, tout juste la moitié des pages analysées par Mobile HTTP Archive exécutent 10 requêtes JavaScript au moins, ce qui contribue à ralentir le chargement des pages. Sans compter que ces requêtes font souvent appel à des scripts sur des sites tiers, ce qui est encore moins performant", observe Tammy Everts de Radware.
L'accroissement des scripts pourrait aussi provenir d'une utilisation plus étendue des polices de caractères spéciaux. Reposant sur des codes JavaScript ou des CSS assez lourds, elles sont détectées sur 42% des pages analysées, contre 38% il y a un an.