Le business des guides gastronomiques L'image de marque, leur dernier atout

pour trouver des débouchés, les guides misent sur autant sur les synergies que
Pour trouver des débouchés, les guides misent sur autant sur les synergies que sur leur image de marque. © Thinkstock /  iStockphoto

Les guides gastronomiques ont compris qu'ils avaient un besoin urgent de trouver de nouveaux débouchés. Chez Michelin, on a depuis longtemps engagé le développement à l'international. Avec plus ou moins de succès. Au Japon, l'édition tokyoïte s'est écoulée à 290 000 exemplaires et aux Etats-Unis le guide a été très bien accueilli. En revanche, il a fait un flop en Autriche. Mais sortir des frontières hexagonales a permis au guide rouge de dépasser le million d'exemplaires vendus au point que l'international pèse désormais plus que la France. L'éditeur se développe sur le web et couple ses services cartographiques (GPS, ViaMichelin...) avec les recommandations du guide rouges.

Le Gault et Millau, lui, semble avoir fait une croix sur le développement de sa version papier. Il se concentre sur des développements web et mobile, avec un mot d'ordre : "accroître l'influence de la marque en élargissant son audience". Quitte à poser sa griffe sur des produits sélectionnés par un jury, comme il l'a déjà fait pour Monoprix, en traitant directement avec les industriels de l'agroalimentaire. Le Bottin Gourmand a bien tenté de se développer sur Internet, mais sans succès probant. Mal en point, il vient d'être racheté par le Crédit agricole. Le guide Champérard, enfin, se démarque en étant distribué gratuitement... dans les restaurants. Il se rémunère par la publicité, bannie des pages de ses concurrents. La formule fonctionne. C'est le seul éditeur de guide gastronomique qui dégage des bénéfices (Michelin ne dévoile pas ses résultats de sa filiale d'édition).