Les MVNO peinent à se faire une place


Le nombre d'abonnés au mobile augmente de 4,6% en un an. Mais cette hausse ne profite pas aux MVNO, dont la part de marché stagne.

Selon l'Observatoire trimestriel des mobiles de l'Arcep, le nombre d'abonnés a progressé de 4,6% en un an au deuxième trimestre 2010, à 61,9 millions. Le nombre de SMS a fortement augmenté (+65%), à 24 milliards de SMS au mois de juin. Sur le trimestre, 135 SMS ont été envoyés par client. Même tendance pour les cartes SIM réservées à Internet (+64%), à 2,3 millions.

Plus de 70% du parc total est constitué de forfaits (+8,9%), tandis que le nombre de cartes prépayées recule de 4,8%. L'Arcep a d'ailleurs dénoncé en début de semaine le fait que de plus en plus d'utilisateurs choisissent des forfaits longue durée (24 mois) en raison de tarifs très avantageux, illustrant le fait que la loi Chatel n'est pas respectée (lire l'article : L'Arcep estime que le loi Chatel n'est pas bien appliquée).  

De leur côté, les MVNO voient leur croissance stagner. Si leur part de marché reste stable sur un an, à 6,2%, ils n'ont recruté que 37 000 nouveaux clients sur les trois derniers mois, soit leur plus mauvaise performance depuis cinq ans. Cette situation est en partie due à leur retard sur le créneau des smartphones. L'iPhone et le BlackBerry ne font en effet pas partie des gammes proposées par les leaders Virgin Mobile et NRJ Mobile.  

"C'est un problème conjoncturel" explique Pascal Rialland, directeur général de Virgin Mobile, le numéro un en France. La marque devrait pouvoir vendre des BlackBerry très prochainement d'une part, et ambitionne de devenir un "full MVNO" en s'approvisionnant auprès de plusieurs opérateurs d'autre part. Dans cette optique, Virgin a lancé deux boutiques test à Paris pour créer son propre réseau de distribution. Les discussions avec son hébergeur Orange sont difficiles, mais l'Arcep voit cette initiative suscepetible de renforcer la concurrence d'un bon œil.