SFR accuse Free Mobile de ne pas respecter ses engagements de couverture

SFR accuse Free Mobile de ne pas respecter ses engagements de couverture Dans une lettre envoyée à l'Arcep, SFR affirme qu'au moins 80% des communications passées sur le réseau de Free Mobile passeraient par le réseau d'Orange.

La polémique sur l'activation du réseau de Free Mobile continue. Selon "Le Figaro", SFR a écrit la semaine dernière à l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) pour lui faire part de ses propres observations sur le réseau du quatrième acteur de téléphonie mobile en France. Interrogé par des députés le 25 janvier, le patron de Free Xavier Niel avait déjà affirmé que Bouygues Télécom avait payé des huissiers pour s'assurer que le réseau de Free Mobile était bien activé.

Cette fois-ci, SFR a mené sa propre enquête en effectuant plus de 3 000 pointages dans cinq grandes villes correspondant à des zones de couverture de Free Mobile. Résultat : entre 80 et 97% des appels transiteraient par le réseau Orange, "même dans certaines communes réputées couvertes par Free Mobile". "Il s'ensuit que la population résidant dans les zones où les appels émis transitent par le réseau d'Orange ne saurait en aucun cas être regardée comme couverte par le réseau de Free Mobile", indique l'opérateur.

Pour SFR, "ces mesures suscitent donc les doutes les plus sérieux sur le respect par Free Mobile de ses obligations de couverture". Une façon de répondre à l'Arcep qui avait indiqué fin janvier "[qu']aucun élément concret" n'a été porté  à sa connaissance appuyant l'hypothèse d'un non-respect par Free de ses engagements de couverture de la population (27% à son lancement).

Fin janvier, l'Arcep avait annoncé qu'elle contrôlerait "prochainement" le niveau de couverture du réseau mobile 3G de Free Mobile et rappelait au passage que SFR, comme Orange et Bouygues Telecom n'avaient pas respecté leurs propres engagements à leur lancement respectif. Le gendarme des télécoms avait déjà fin 2011 effectué un premier contrôle et avait conclu au respect de la part du nouvel opérateur de ses engagements, étape préalable obligatoire à l'accord de roaming avec France Télécom et donc au lancement de son offre.