Google restera le moteur d'AOL jusqu'en 2015


Un nouvel accord reconduit Google pour cinq ans comme moteur d'AOL. Ce partenariat renégocié devrait permettre à AOL d'accroître ses revenus, mais aussi sa dépendance au premier moteur de recherche du marché.

C'est reparti pour cinq ans. Google et AOL ont renouvelé leur partenariat autour de la recherche en ligne jusqu'en 2015, faisant de Google le moteur de recherche d'AOL, ont annoncé les deux sociétés. La plate-forme de liens sponsorisés de Google, AdWords, restera également celle d'AOL. Le précédent accord expire en décembre prochain.

En plus d'être renouvelé, ce partenariat voit son champ d'application étendu. Google fournira également sa technologie de recherche à AOL sur ses sites et applications mobile. Les vidéos de la spin-off de Time Warner seront par ailleurs hébergées sur Youtube, le portail vidéo de Google. AOL percevra une partie des recettes publicitaires générées par l'affichage de ses vidéos sur le site de partage.

Selon une source proche du dossier citée par le "Wall Street Journal", AOL aurait obtenu de meilleures conditions financières, concernant vraisemblablement la part de revenus publicitaires que lui reverse Google sur son activité de recherche. Le PDG d'AOL, Tim Armstrong, lui-même ancien cadre de Google, a dirigé les négociations.

Pour AOL, ce nouveau partenariat pourrait représenter un appel d'air financier, alors que le groupe en pleine restructuration a publié une perte nette de 1,05 milliard de dollars au deuxième trimestre. Sur la même période, les revenus tirés du search représentaient 36 % du chiffre d'affaires publicitaire d'AOL et 18 % de son chiffre d'affaires global. Cet accord devrait par conséquent renforcer la dépendance d'AOL à Google.

Google, qui détenait en juillet 65,8 % du marché de la recherche aux Etats-Unis selon Comscore, s'assure de son côté que la part de marché d'AOL, même marginale (2,3 %), ne tombe pas dans le périmètre de Microsoft (11 %), dont la part de marché va désormais intégrer celle de Yahoo (17,1 %). Ask, le moteur d'IAC, était également en discussions avec AOL pour remplacer Google.