Pourquoi Audi, Mercedes et BMW mettent 2,5 milliards d'euros pour racheter Nokia Here

Pourquoi Audi, Mercedes et BMW  mettent 2,5 milliards d'euros pour racheter Nokia Here Audi, Mercedes et BMW préparent leur voiture autonome. Un secteur au sein duquel ils devront faire face à de nouveaux rivaux de taille, Google et Uber.

Audi, Mercedes et BMW viennent de conclure un accord avec Nokia afin de racheter de son service de cartographie, Nokia Here, pour 2,5 milliards d'euros, vient de révéler le Wall Street Journal. L'opération peut paraître surprenante. Elle témoigne pourtant du grand enjeu qui se dessine à l'heure où tous les constructeurs planchent sur leur modèle de voiture connectée, voire même de voiture sans chauffeur.

Une fois le deal finalisé, elles pourraient inviter la plupart de leurs concurrents, parmi lesquels Fiat Chrysler Automobile, Renault, PSA, Toyota ou encore General Motors, à investir dans la technologie. "Le but a toujours été de mettre sur pied une plateforme ouverte, accessible à tous", explique une source proche du dossier. Et de préciser que "la signature pourrait avoir lieu dans les prochains jours".

Cette alliance étonnante dans un univers très concurrentiel a une explication principale : Uber, dont beaucoup de fabricants automobiles ont eu peur qu'il mette la main sur la technologie de Nokia Here (des discussions faisaient état d'une offre de 3 milliards de dollars en mai dernier). La majorité des constructeurs utilisent en effet la technologie Navteq qui est au coeur de Here et ces derniers auraient risqué de perdre le contrôle de nombre de systèmes d'informations situés à l'intérieur même de leurs véhicules. D'autant que l'acquisition d'une telle plateforme sera sans conteste source de revenus importants avec les voitures autonomes qui nécessiteront ces services de navigation. Un sujet qui ne sera toutefois effectif qu'à l'horizon 2020. En attendant, Nokia Here, qui a généré plus de la moitié de ses 970 millions de dollars de revenus grâce à l'industrie automobile, pourra trouver d'autres relais de croissance. En communiquant notamment avec les services de recherche de logements, hôtels, restaurants et autres, estiment ainsi les constructeurs automobiles.