Dossier spécial : les 10 ans de Google Locataire de la Nasa, testeur génétique, et concours lunaire

Avec ses 4,2 milliards de dollars de résultat net en 2007, Google n'est pas à quelques millions près. Aussi, les dirigeants de la société ne sont pas avares de quelques coûteuses excentricités.

du googleplex (cerclé de rouge) à la nasa
Du Googleplex (cerclé de rouge) à la Nasa © Google Maps

 Un Boeing 747 garé au milieu des navettes Columbia

Pour 1,3 millions de dollars par an, les deux fondateurs se sont payé le luxe de louer une piste d'aviation située à près de 5 minutes en voiture de leurs bureaux de Moutain View. Mais pas n'importe laquelle, puisque celle-ci appartient à la Nasa et qu'elle n'avait jamais accueilli d'autres vols que ceux de l'agence gouvernementale ou de l'armée américaine. Il fallait au moins ça pour le Boeing 747 de 180 places aménagé sur mesure pour Larry Page et Sergey Brin.

 De la Terre à la Lune

Quel rapport entre Google et la conquête de l'espace ? A priori aucun, à part l'intérêt personnel de ses fondateurs pour le domaine. Largement suffisant en tout cas pour que Google lance en septembre 2007 le Lunar Google X Prize, un concours récompensant de 30 millions de dollars toute personne ou entreprise réussissant à envoyer un robot sur la lune et de lui faire parcourir 500 mètres en surface et communiquer des images sur Terre.

 L'exploration du génome

23andme, dans laquelle google a investi 3,9 millions de dollars propose aux
23andme, dans laquelle Google a investi 3,9 millions de dollars propose aux individus de tester leur génome © Capture d'écran

Lorsque Google se lance en mai 2007 sur le marché des tests génétiques en investissant 3,9 millions de dollars dans 23andMe on se demandait en quoi l'ADN pouvait intéresser Google. D'où la réaction de mauvaises langues qui faisaient alors remarquer que l'intérêt du groupe était sans doute moins stratégique que personnel, la co-fondatrice de 23andMe, Anne Wojcicki, s'étant mariée quelques jours plus tôt avec Sergey Brin.

Pourtant, en avril dernier, Google remet ça et investit dans un concurrent de 23andMe : Navigenics. Point commun entre les deux sociétés, elles proposent aux individus de tester leur génome pour en déduire le risque de certaines maladies, mais aussi pour retracer leur généalogie, voire comparer leur information génétique avec un ami. De quoi se demander si l'aventure de Google dans la génétique résulte d'une véritable excentricité ou d'un plan stratégique dans lequel il considère l'information génétique comme une information comme une autre à traiter, organiser, et monétiser ?