Bruxelles pourrait ouvrir une enquête anti-trust sur Google


Trois comparateurs et moteurs accusent le géant de la recherche, devant la Commission européenne, d'abuser de sa position dominante.

La Commission européenne a informé Google du dépôt de trois plaintes à son encontre, l'accusant d'abus de position dominante. Ces plaintes pourraient pousser Bruxelles à ouvrir une enquête préliminaire, ce qui n'est pas encore le cas a préciséla Commission. Le groupe américain assure de son côté ne pas entreprendre "quoi que ce soit pour étouffer la concurrence ou pénaliser ses utilisateurs et partenaires".

Le comparateur de prix britannique Foudem et le moteur de recherche juridique français Ejustice.fr prétendent que Google a descendu leurs contenus dans ses pages de résultats parce qu'ils le concurrençent. Le comparateur de prix Ciao de Microsoft reproche pour sa part au moteur les conditions d'utilisation de ses services publicitaires. D'après Google, Foudem est membre de l'organisation de lobbying Icomp, fondée par Microsoft pour faire campagne à Bruxelles contre Google.

Ce pourrait être la première fois que les autorités anti-trust européennes examinent la conduite de Google en dehors du contexte d'une fusion. Le moteur fait déjà l'objet d'enquêtes de même nature par les autorités anti-trust allemandes et italiennes. Aux Etats-Unis, le Département de la Justice enquête sur l'accord signé par Google avec les maisons d'édition, tandis que la Federal Trade Commission examine son rachat de la régie publicitaire mobile Admob pour s'assurer qu'elle ne résulterait pas en la création d'un monopole. Sur son blog officiel, Google a déclaré que ce type d'enquêtes était une conséquence naturelle de sa puissance croissante sur le marché.