Carte : les quartiers les plus pauvres de France

705 communes vont bénéficier d'aides de l'Etat dans le cadre de la nouvelle politique de la ville.

Moins de saupoudrage et des aides mieux ciblées : telle est la ligne directrice de la nouvelle politique de la ville présentée le 17 juin par la ministre de la Ville Najat Vallaud-Belkacem. Une seule carte remplacera désormais le millefeuille de zonages et dispositifs qui s'étaient empilés depuis vingt ans : ZUS, CUCS, ZRU, ZFU... La voici.

Les villes aux quartiers pauvres bénéficiaires de la politique de la ville

Désormais, un seul critère sera pris en compte : celui du revenu des foyers. Seules les zones où plus de la moitié de la population vit avec moins de 60% du revenu médian (11 250 euros par an) bénéficieront des aides de l'Etat. Le calcul, pondéré par le niveau de vie dans l'agglomération, révèle un résultat différent de celui calculé par le JDN dans son classement des villes les plus pauvres de France (ce dernier est établi à partir du revenu fiscal de référence moyen des contribuables des villes et du niveau de chômage).

Parmi les 108 nouvelles communes bénéficiaires, 15 sont situées dans le Nord

Au total, 1 300 quartiers de métropole répartis dans 705 communes figurent sur cette nouvelle carte de la pauvreté, contre plus de 3 000 auparavant. Parmi les 108 nouvelles communes bénéficiaires, 15 sont situées dans le Nord, comme Marcq-en-Baroeul, près de Lille, ou Hazebrouck près de Dunkerque. La région Rhône-Alpes concentre aussi 16 de ces nouvelles communes, avec notamment Albertville, Montbrison ou Roussillon.

Néanmoins c'est le département de Seine-Saint-Denis qui compte au final le plus de communes aidées, avec 32 villes au total. A l'inverse, 300 communes sortent du dispositif, comme Boulogne-Billancourt, Saint-Raphaël ou Biarritz.

Les aides porteront  en priorité sur la création d'entreprise : 400 millions d'euros seront mobilisés pour le développement économique de ces quartiers. Autres objectifs : l'accueil des enfants et l'accompagnement des familles ainsi que l'amélioration de la qualité de vie (lutte contre les nuisances sonores, ascenseurs en panne dans les HLM...).

D'ici septembre 2014, les 200 quartiers les plus dégradés bénéficieront en outre d'un programme de rénovation urbaine doté de 5 milliards d'euros de subventions de l'Etat.