Ils ont créé leur entreprise en Inde Dimitri Klein multiplie les créations d'hôtels

Dimitri Klein est un idéaliste. Créateur d'une agence de communication en produits culturels à Paris, il décide de tout quitter en 1997 pour s'installer avec sa femme, écrivain, dans la ville expérimentale d'Auroville. Au nord de Pondichéry, cette cité est un projet de "communauté universelle", en dehors des notions d'argent et de propriété. Au bout de quatre ans, la volonté d'entreprendre va cependant reprendre le dessus. "Je me suis rendu compte qu'en dehors du Kérala et du Rajasthan, il n'existait pas de véritable offre hôtelière en Inde", explique Dimitri. Il va donc passer 3 ans à retaper un ancien hôtel particulier pour aménager 14 suites de luxe. Le Dupleix ouvre à Pondichéry en 2004 et attire immédiatement la nouvelle classe aisée indienne.

"L'hôtel est cité partout comme le meilleur de Pondichéry" se félicite Dimitri. Dans la foulée, il se lance dans un nouveau projet d'hôtel écologique, The Dune. Situé sur une plage à 150 kilomètres de Chennai, l'hôtel doit être inauguré en 2005. Mais quatre jours avant la date prévue, le tsunami ravage entièrement la plage. Il faudra un an et demi pour tout reconstruire, avec un projet revisité. "J'ai fait appel à des designers et des artistes français pour la décoration, explique Dimitri. Chacune des 26 villas et des 40 chambres est unique". Un troisième hôtel doublé d'une ferme biologique, Elephant Valley, a ouvert dans les collines du Tamil Nadu.

Au total, ses hôtels emploient 200 personnes, essentiellement des Indiens. "Il est très difficile de trouver du personnel qualifié", regrette Dimitri. Du coup, il a ouvert une école d'hôtellerie qui compte aujourd'hui 40 élèves. Un investissement risqué : "les employés peuvent partir du jour au lendemain s'ils trouvent un meilleur salaire". Rien n'arrête cependant Dimitri, qui compte ouvrir trois nouveaux hôtels dans le Sud de l'Inde.