Débat Hollande Sarkozy : les points clés
Le débat qui a opposé Nicolas Sarkozy et François Hollande dans la soirée du 2 mai a battu un record... de durée. A 4 jours des résultats des présidentielles, les deux candidats ont polémiqué pendant 2h50. Sujets économiques, immigration, nucléaire, François Hollande et Nicolas Sarkozy ont débordé et donc consacré peu de temps aux questions internationales, à la fin de l'émission.
C'est François Hollande qui a ouvert la séance, une prise de parole décidée par tirage au sort. Les deux concurrents sont entrés immédiatement dans le vif du sujet. Dès les premières minutes, Sarkozy et Hollande se sont affrontés sur le thème du rassemblement. Sarkozy : "Je ne suis pas l'homme d'un parti, je parle à la gauche". Hollande : "Je n'oppose pas les vrais travailleurs et les faux, les salariés du public et du privé...". David Pujadas et Laurence Ferrari ont fait ensuite glisser le débat sur les questions économiques après cette vive entrée en matière : crise de la dette, chômage, pouvoir d'achat... Nicolas Sarkozy et François Hollande se sont affrontés sur les chiffres. François Hollande, combatif, a attaqué Nicolas Sarkozy sur son bilan, sur les 10 % de la population active au chômage. Pour Nicolas Sarkozy, les chiffres de son adversaire étaient faux. Les accusations de "mensonges" et de "calomnies" seront égrenées tout au long de cette soirée électorale.
François Hollande a accusé le candidat UMP d'être le "président des riches", de n'avoir "jamais tort" et "toujours raison" et d'avoir permis "aux plus fortunés des contribuables" de recevoir "un chèque du Trésor public". "Les plus fortunés qui sont vos proches", a-t-il avancé, avant de désigner Liliane Bettencourt. Nicolas Sarkozy a répliqué sur l'immigration, accusant François Hollande de ne pas être clair sur les centres de rétention, tenant à la main une lettre du candidat socialiste adressée à France Terre d'asile. Le président-candidat a également invité la figure de DSK dans le débat présidentiel. C'est la répétition de "Moi, Président de la République", anaphore préparée par François Hollande et prononcée 16 fois, qui marquera également ce débat.
A quelques jours des résultats de la présidentielle, les deux finalistes ont tenté de convaincre, notamment les électeurs de François Bayrou et Marine Le Pen au premier tour. Si le débat de l'entre-deux-tours ne change pas fondamentalement les résultats du second tour, il peut avoir une influence sur les indécis.