La machine économique américaine s'enraie au 4e trimestre

Tous les indicateurs ou presque le confirment : l'économie américaine ralentit violemment. La croissance pour le dernier trimestre de l'année 2007 se retrouve bien en deçà des estimations des analystes : le PIB n'a progressé que de 0,6 % contre les 1,2 % attendus, portant la croissance sur l'année à 2,2 %. Des résultats qui ne s'étaient pas rencontrés depuis 2002. Une forte décélération de la consommation des ménages, une chute de l'investissement résidentiel et de mauvaises exportations viennent expliquer ces mauvais chiffres. 2008 ne semble pas plus prometteuse : les économistes du gouvernement ont abaissé leurs prévisions de croissance de 1,9 % à 1,5 %. Parallèlement, l'inflation a bondi de 3,9 % au dernier trimestre, confortant l'idée d'une "stagflation" de l'économie outre-Atlantique. Seuls les chiffres de l'emploi (+ 130.000 créations en janvier) viennent égayer le tableau. Face à cette situation, la Fed a fait son choix : en réduisant ses taux directeurs de 0,5 point, après une baisse de 0,75 point la semaine dernière, elle prouve aux marchés qu'elle a clairement opté pour une politique monétaire expansionniste, faisant passer la lutte contre la récession devant celle contre l'inflation. De quoi aussi accompagner la politique budgétaire de relance de l'administration Bush.