L'internationalisation, plus que jamais un enjeu majeur de la relance économique

La pandémie a d'importantes répercussions sur l'activité économique mondiale. La fermeture des frontières et le confinement ont pénalisé les marchés d'exportation et porté un coup à la production de nos entreprises. Dans ce contexte inédit, l'international est un facteur clé de la relance économique.

Malgré le déconfinement, la conjoncture reste fragile, en particulier pour les TPE et PME. Comment relancer l’activité de façon résiliente dans une période d’instabilité, voire rattraper deux mois de quasi inactivité forcée, et de facto, une perte significative du chiffre d’affaires ?

Nos entreprises doivent étendre leur zone d’influence. 

Ce n’est pas un hasard si les entreprises qui ont le moins souffert du confinement, sont celles qui ont pu maintenir une activité internationale. Ce n’est pas non plus un hasard, si pour nos voisins britanniques, l’internationalisation est le remède aux maux provoqués par le brexit et le Covid-19.

S’internationaliser, c'est l’opportunité de conquérir de nouveaux marchés. La création de nouveaux réseaux commerciaux permet aux entreprises d’étendre leur zone de chalandise,  d’adresser une clientèle plus vaste, et de sortir d’une zone «domestique» saturée par la concurrence. En 2019, une étude mondiale, du cabinet d’études Nielsen a révélé qu’au moins 57% des acheteurs avaient déjà réalisé des achats auprès d’un vendeur étranger au cours des 6 mois précédents, et que pour 70% des vendeurs, l’entrée dans le e-commerce international avait été bénéfique.

En outre, certaines régions proposent un cycle économique, une saisonnalité et des temps forts différents comme pour le Single’s Day en Chine ou le Small Business Saturday aux États-Unis. Pour l’entreprise, cela se se traduit par un plus grand équilibre des ventes ainsi qu’une hausse des revenus au fil de l’année. S’internationaliser, c’est plus de clients, potentiellement moins de concurrents, plus d’activité et donc inévitablement un développement du chiffre d’affaires.

La crise sanitaire que nous vivons a mis en exergue la nécessité pour nos entreprises de jouir d’une « indépendance » par rapport à la conjoncture locale. Lorsqu’une catastrophe touche le pays du principal fournisseur d’une PME, c’est son activité qui est menacée. De la même façon, lorsqu’une population est confinée, les ventes sont impactées. 

La présence internationale est un levier stratégique qui offre une plus grande indépendance, grâce à une répartition des fournisseurs/clients sur différentes zones géographiques, donc en théorie moins enclins à être impactées par un événement unique, comme par exemple, l’Afrique et les Caraïbes qui ont été relativement épargnés par la pandémie.
La globalisation permet de soutenir la production, la distribution, les ventes et plus globalement l’activité.

Le principal frein à l’internationalisation des PME et ETI françaises reste leur appréhension d’une stratégie qu’elle considère souvent comme réservée aux grandes entreprises. Or la digitalisation qui a connu une importante accélération auprès de ces entreprises depuis le séisme Coronavirus a changé la donne.

En effet, les outils digitaux offrent de nouvelles perspectives aux entrepreneurs, une large palette de services couvrant quasiment tous leurs besoins et qui leurs permet de faire aujourd’hui, ce qui semblait réservé aux grandes entreprises hier. Désormais, un point de vente physique à l’international n’est plus un prérequis pour ouvrir une nouvelle route commerciale. Il existe des outils pour automatiser la traduction des sites web et adresser les clients dans leur langue maternelle, des solutions clés en main et sécurisées pour accepter les paiements partout dans le monde, des services de livraisons afin d’optimiser les délais et privilégier le mode de livraison local, des outils pour simplifier la gestion des stocks … Ces briques technologiques facilement accessible ont fait tomber les barrières géographiques, et permettent de s’adresser à une zone de chalandise sans frontières.

La pandémie n’a pas sonné le glas de l’internationalisation, bien au contraire. L’international est plus que jamais un facteur clé de la bonne santé de nos entreprises et de notre économie dans un contexte d’incertitude et d’instabilité évident. C’est une incroyable opportunité pour ceux qui seront les premiers à identifier de nouveaux marchés à conquérir, comprendre les règles locales et à s’adapter en conséquence.