Nous allons vivre!

Le confinement, puis le reconfinement ont fait du mal à certains secteurs comme celui de la restauration. C'est dur, nous perdons du chiffre d'affaires, nous avons dû nous organiser, mais nous sortirons de cette crise plus forts.

Nous allons vivre. Un restaurateur est un entrepreneur. Il a ça dans le sang. Il doit gérer ses équipes, penser ses menus, définir ses prix, analyser son activité et ses coûts et toujours s’adapter. Un restaurateur vit toujours de bonnes périodes et des périodes plus difficiles, de bons mois et de mauvais mois. Il prévoit ses actions à moyen-long terme pour disposer de suffisamment de trésorerie en cas de coup dur.

Nous allons vivre. La profession est certes inquiète car personne ne sait quand nous pourrons rouvrir les portes de nos établissements. Mais elle a déjà survécu au premier confinement, s’est adaptée à chaque nouvelle consigne sanitaire, à chaque changement de directive. Espacer les tables, porter un masque, proposer du gel hydroalcoolique à chaque table, noter le nom et les coordonnées des clients, privilégier la commande et le paiement à distance… La profession a montré son sens des responsabilités, sa volonté de faire face et de rebondir. La saison d’été est d’ailleurs assez révélatrice : la plupart des restaurants ont bien remonté la pente. Aujourd’hui, il faut surtout changer de modèle pour répondre aux attentes des clients, garder le lien avec eux, et préparer le monde post-Covid où les usages auront changé.

Nous allons vivre. Nous allons vivre car nous sommes bien entourés. Nous pouvons compter sur les représentants de la profession qui se mobilisent pour soutenir le secteur par tous les moyens. Nous pouvons compter sur nos partenaires, nos fournisseurs, nos bailleurs, qui – pour la plupart – sont enclins à des gestes de solidarité. Nous pouvons compter sur nos équipes, sur leur investissement et leur compréhension de la situation économique actuelle. Nous pouvons compter sur nos clients qui sont impatients de nous retrouver, de se retrouver, de se réattabler ensemble, et qui font tout pour soutenir les restaurants qu’ils apprécient. Nous pouvons compter enfin sur l’Etat. L’Etat n’est pas parfait et ne peut pas soutenir tout le monde mais il fait des efforts financiers significatifs pour nous aider : report et exonération de charges, fonds de solidarité, chômage partiel, crédit d’impôt, PGE ou prêt direct… S’il fallait observer d’autres signes pour être optimistes, il faut savoir que la crise n’inquiète pas les investisseurs français dans la tech, avec même des levées de fonds records. Le PIB de la France a connu un rebond au troisième trimestre, bien qu’il soit inférieur à son niveau d’avant crise, preuve tout de même d’une certaine capacité de rebond en contexte plus favorable.

Nous allons vivre. Nous allons nous adapter. Le secteur de la restauration était en retard en termes de digitalisation que connaissent la plupart des métiers aujourd’hui mais il est encore temps de franchir le pas. Il n’y a jamais eu autant d’aides, autant de possibilités pour le faire. Même les villes, les communes, les régions s’y mettent. Et cette tendance est aussi soutenue par les particuliers via les réseaux sociaux qui font connaître leurs commerces préférés à leur entourage. Certaines entreprises ont saisi l’occasion de proposer des solutions numériques dès le premier confinement, d’autres accélèrent leur développement depuis ce deuxième confinement, d’autres enfin avaient déjà emprunté le virage digital depuis quelques années. La bonne nouvelle c’est qu’aujourd’hui tout le monde peut s’y mettre, technophile ou non. Le tout est de définir ses besoins pour trouver l’offre adaptée et rentable.

Nous allons vivre. Nous allons continuer à réinventer notre métier. Nous allons saisir toutes les opportunités répondant à nos envies. Nous allons poursuivre la recherche de l’excellence dans les assiettes et dans le service. Nous savons que nous pouvons compter les uns sur les autres. Nous savons que les Français sont prêts à tout pour soutenir les commerces de proximité et qu’ainsi même les plus récalcitrants à l’usage du numérique franchissent le cap. Nous savons que les Français sont friands d’une convivialité que nous retrouverons quand la situation sanitaire le permettra. Nous savons que nous pouvons compter sur vous. Oui, nous allons vivre.