Savoir travailler dans l'urgence Créer de bonnes conditions de travail

Pour faire face à une urgence, il faut s'être mis dans les meilleures conditions de travail. Il s'agit déjà d'avoir auparavant bien géré son temps : "attendre le dernier moment pour effectuer une tâche peut être source d'efficacité car on utilise le facteur stress pour être plus présent, plus actif. Mais si une vraie urgence arrive à ce moment-là, on ne peut plus faire face", met en garde Robert Knecht.

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Une bonne hygiène de vie et de courtes pauses sont nécessaires pour tenir, physiquement et psychologiquement. © Memo / Fotolia

L'urgence impose un rythme de travail auquel le corps n'est pas obligatoirement habitué : il faut parfois veiller tard, se lever tôt, travailler le week-end. "Pour faire face, prendre café sur café ne suffira pas : il faut avoir une bonne hygiène de vie", recommande Laurent Combalbert. C'est-à-dire faire régulièrement du sport pour reprendre contact avec son corps, manger sain et dormir suffisamment. C'est la condition pour conserver ses capacités intellectuelles et de concentration sur la durée. Savoir se ménager des pauses durant la phase sous pression est également conseillé.

Enfin, travailler dans l'urgence demande de savoir résister psychologiquement. Le projet ne se déroule pas comme vous le vouliez ? De nouveaux obstacles apparaissent ? Vous avez l'impression de ne pas avancer ou de ne pas trouver les bonnes solutions ? Pour faire face à la sensation de découragement et d'échec, Laurent Combalbert recommande la méthode de "l'avocat de l'ange". "On sort mentalement du cadre et on dresse la liste de ce qui est positif dans la situation." Bref, on fait taire "la voix du diable". Pour garder confiance, il est également bon de s'appuyer sur des process bien rodés. Tous les professionnels qui évoluent en situation d'urgence suivent des entraînements visant à leur faire acquérir des réflexes : les pilotes de ligne en cas d'avarie de matériel, les policiers en cas de prise d'otages, les urgentistes face à un afflux massif de victimes par exemple.