L'espoir : outil de création

L’espoir est création. Il permet de visualiser un avenir positif et de raisonner en dehors des pensées anxiogènes. Or, nous sommes souvent encombrés par la peur d’être déçus. Persuadés que plus nous espérons, plus nous risquons de tomber de haut.

L’Esperance est la base de tout projet, de toute envie, de toute avancée. On espère mieux, différemment, autrement. L’espoir pousse au changement.  Or, nous sommes nombreux à avoir engrangé dans notre raisonnement que trop espérer entraîne la déception. « À viser trop haut, l’on risque de tomber très bas. »

 

Or, lorsque l’on vise haut, on crée des attentes ciblées et précises. Si l’on reste à attendre, on devient passif et l’on s’en remet à toutes les variables extérieures. Mais si l’on prend nos espérances comme un but, une direction, une visée à atteindre, on se met en route. Et même si le chemin est broussailleux, garder en tête l’arrivée permet d’avancer avec une marche à suivre, un plan en tête.

 

Pour ne pas avoir peur de viser haut, apprenez à viser juste ?

 

Nous avons tous des espérances. Pour les atteindre, il est important de viser juste. De déblayer ce qui est de l’ordre d’une envie « névrotique » ou d’un rêve dans l’absolu.

 

Si vous rêvez par exemple d’être reconnu ou d’être Homme de pouvoir, vous êtes en train de construire des envies basées sur des zones de souffrance, de névrose, de failles non éclaircies. La recherche de la reconnaissance démontre toujours quelque chose de soi qui n’est pas assuré en dehors du regard de l’autre. C’est donc espérer à partir de questionnements non réglés. Vous visez des sommets qui prennent source dans votre manque… de confiance, de regard sur soi, d’estime de soi.

 

Lorsque vous rêvez par contre de devenir un grand guitariste, ou d’être à l’origine d’une théorie de management probante, par passion pour le secteur ou la création, vous construisez, vous vous rêvez à partir de votre identité singulière hors de vos failles. Tout ce qui est tourné vers le besoin de reconnaissance, de statut, ou répondant à des représentations de ce qu’est la réussite et l’échec, est à retravailler, avant de faire partie de votre liste de projets.

 

Car,  lorsque l’on établit des rêves ou des plans qui ont comme unique source de « se prouver », ou de « prouver à », nous visons des sommets qui dépendent de variables pas forcement maîtrisables et donc possiblement difficiles à atteindre. Pourquoi difficiles ? Parce que ce qui vous  y mènera vous confrontera à ce que vous cherchez à combler : le manque d’estime, le manque de confiance, la recherche de valeurs de soi dans le regard d’autrui. La réussite, en premier lieu, doit être intérieure. Se décider en soi, pour soi.

 

Viser juste c’est donc effectuer un travail de réflexion sur vos rêves et projets, afin de construire votre horizon à la lumière de vos choix et non pas de vos souffrances ou de ce qui vous a manqué.

 

N’écoutez pas la voix qui vous murmure : tu ne peux pas

 

Viser haut c’est choisir de ne pas écouter votre propre voix qui murmure que vous ne pouvez pas.  Ce fil de pensées qui est le vôtre, qui ne résulte pas de la réalité mais d’une vision négative et craintive de la suite. Cette voix intérieure vous arrête. Pour la contrôler, pour ne plus la prendre comme source d’inhibition de vos projets, comprenez que ces pensées ne proviennent ni de l’instinct, ni du bon sens.

 

Il n’y a pas de bon sens à penser que vous ne serez jamais un grand théoricien, ou diplômé de la plus grande école de commerce. Ceux qui ont réussi vous prouvent chaque jour que tout est possible, ici, là-bas. Le contexte extérieur est moins important que la croyance, que l’espérance intérieure. Tout commence et commencera toujours à l’intérieur de vous. D’où l’importance de travailler sur vos fils de pensées intérieures ; à défaut de pouvoir faire taire cette voix, ne la prenez jamais comme guide ou comme boussole de vos rêves et projets.

 

Ce que vous pensez de négatif sur vous, votre chemin, la suite de votre parcours se relie toujours, comme nous vous l’explicitions plus haut, à vos zones à vous d’insécurité et d’angoisse. Choisir de s’y fier, c’est construire vos projets avec des fondements ébranlables.

 

Faites de l’espoir la base de toutes vos constructions

 

Alors, espérez ! Et à partir de vos espoirs, commencez à construire vos projets. Tout ce qui germe en vous, toute pensée, tout projet du côté de l’affectif comme du professionnel, doit être pris en compte comme champs des possibles jusqu'à preuve du contraire.

 

Qu’entendons-nous par « preuve du contraire » ? Avoir mené une lutte suffisante pour avoir envie de changer de  chemin, de projet, de routes.  Avoir chercher à mettre en place un rêve, une idée, une envie et que le moment ou l’on décide de passer à autre chose n’ait pas un goût de renoncement. Qu’il soit étape. L’espoir est la base de plusieurs variables liées au bonheur : la paix intérieure, le positivisme et l’ambition.

 

Nous avons engrangé dans notre enfance, dans nos conditionnements respectifs qu’il faut « ne pas trop espérer », « ne pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué », « ne pas trop y croire avant de l’avoir vu »… Toutes ces représentations nous rendent bien passifs face à la vie. Dans l’attente que quelque chose arrive. Des espoirs qui osent à peine se formuler. Or, si tout commence par une pensée, l’amour comme le travail, les mots comme les paysages intérieurs, alors vous comprendrez aisément qu’espérer c’est construire. Et lorsque l’on se limite par peur d’être déçu, nous ne sommes pas actifs dans la création et la mise en place de nos rêves.

 

Ainsi, élargissez vos perspectives, vos envies et aspirations. Viser haut c’est accepter que le champ des possibles a comme cadre la limite de notre perception. Viser juste c’est comprendre ce à quoi l’on aspire tout au fond, en dehors du regard d’autrui, ces rêves qui se murmurent, ces pensées qui nous indiquent notre chemin.