Promouvoir la formation et la diversité des profils : un enjeu majeur des entreprises numériques

Les entreprises sont confrontées aux défis de la transformation numérique. Parmi ces challenges, celui de conserver les talents alors que le monde fait face à une pénurie. Afin de surmonter cette étape, plusieurs phases sont à mettre en place. Aussi bien du côté de l'entreprise, que du collaborateur.

Attirer et conserver les talents est un défi majeur pour les entreprises. À une époque où les talents sont rares et qu’une pénurie ne cesse de perdurer, promouvoir la formation et la diversité des profils pourrait être le facteur de différenciation essentiel pour les recruter et les fidéliser. Mais comment y parvenir ? 

 Initier les collaborateurs de demain au monde de l’entreprise  

Les entreprises s'associent aux universités de manière stratégique afin de développer conjointement le potentiel des nouveaux talents. Avec de telles initiatives, elles veillent à ce que les étudiants soient initiés au plus tôt dans leur cursus au monde de l’entreprise.   

Pour inciter les jeunes talents à s’intéresser à l’univers de l’entreprise au plus tôt, des géants, notamment dans les nouvelles technologies, développent leurs propres programmes d’immersion. Ils ont pour objectif d’intéresser et sensibiliser les étudiants aux différents métiers qui s’offrent à eux. D’autres vont même jusqu’à organiser des concours en partenariat avec les grandes universités et écoles du pays pour faire découvrir à une vingtaine d’étudiants les spécificités d’une entreprise internationale..   

 Diversifier les profils des équipes 

C’est un fait, recruter aujourd’hui n’est plus aussi simple. Les entreprises doivent changer leurs habitudes pour recruter les talents dont elles ont besoin. Compétences et parcours sont désormais les critères plus importants que le diplôme.  

Bien sûr, un jeune doctorant issu des meilleures universités peut être un véritable atout mais une équipe ne doit pas en être entièrement composée de profils identiques.  Les meilleures équipes sont dotées de talents différents, qu’ils soient diplômés d’une école de commerce ou en reconversion professionnelle. Même si les compétences techniques très spécifiques sont les plus recherchées1, les profils plutôt « sciences humaines » restent très sollicités. Ils possèdent des atouts non négligeables comme la créativité ou encore l’intelligence émotionnelle. Un point important que les étudiants doivent intégrer dans leur recherche d’emploi.  

Outre les partenariats avec le monde universitaire, les entreprises font de plus en plus appel à des entrepreneurs (freelances) pour combler les ressources manquantes. Il s’agit généralement de profils créatifs, qui augmentent ainsi la valeur réelle de la « gig economy » dans le monde de l’entreprise. Toutefois, cette approche nécessite des processus internes solides pour recruter, intégrer, gérer et permettre de développer ces employés au fil des projets.   

Faire de la formation une véritable expérience collaborateur  

Au-delà d’acquérir de nouvelles compétences, les formations doivent permettre aux collaborateurs de rester en permanence à jour. Les modèles traditionnels, tels que les programmes d'intégration et le coaching, sont encore largement utilisés. Mais l'apprentissage, lui, est devenu plus expérientiel.  

Certaines entreprises développent leurs propres plateformes et s’associent avec des start-up spécialisées pour offrir à leurs collaborateurs un outil simple d’usage et facile d’accès. De telles plateformes numériques accessibles à tous et en tout lieu permettent de stimuler la curiosité et d’enrichir les compétences. 

Certaines entreprises vont plus loin en développant de véritables campus dédiés. Les collaborateurs y sont invités à venir découvrir les dernières avancées de leur entreprise et à se familiariser avec les outils de demain. Ce qui prouve que l’enjeu d’avoir une culture de la formation est ainsi primordial pour les entreprises.  

Développer une culture d’entreprise tournée vers la formation 

Certains affirment que les « soft skills » font partie de l'ADN d'un employé. D’autres pensent qu’il n’y a pas d’âge pour les apprendre. Si les ressources humaines sont les premiers vecteurs de formation, les collaborateurs sont de plus en plus nombreux à en faire personnellement la demande. C’est ce que souligne une récente étude de l’IFOP sur le rapport entre les Français et leur travail.  Avec l’évolution des technologies au sein de l’entreprise comme l’intelligence artificielle, les collaborateurs craignent de ne pas pouvoir surmonter la transformation de leur métier sans formation – d’autant qu’ils comprennent que cela pourrait également leur être utile dans leur quotidien.  

Le cycle d’apprentissage des collaborateurs doit être permanent. Plus les dirigeants d'entreprise adhèreront à cette conception, plus ils seront susceptibles d’enrichir les compétences des talents dont ils ont besoin pour être compétitifs à l'ère numérique, et ce, sur le long terme.