Repérer un salarié sur le départ : les signes avant-coureurs

Repérer un salarié sur le départ : les signes avant-coureurs Pour éviter de tomber des nues lorsqu'un collaborateur vous présente sa démission, soyez attentif à son comportement.

Sauf exception, la démission d'un collaborateur fait rarement le bonheur de son manager. Avec son départ, ce sont des compétences, des savoir-faire, des habitudes de travail qui prennent la porte. Et une période de transition compliquée qui s'ouvre.

Mieux vaut donc apprendre à détecter certains signaux qui laissent présager qu'un salarié s'apprête à prendre la poudre d'escampette. Pris isolément, ces comportements n'ont rien d'inquiétants. Pourtant, mis bout-à-bout, ils peuvent laisser augurer une démission imminente, via une lettre de démission d'un CDI ou une lettre de démission d'un CDD en bonne et due forme.

 

Des absences répétées

Des demi-heures en moins ou des demi-journées posées donnent à tout le monde la possibilité de passer des entretiens pour passer à la concurrence. S'il ne vous revient pas d'enquêter sur ces absences qui ne vous concernent pas, elles peuvent cependant vous mettre la puce à l'oreille.

Une créativité en berne

Moins investi, le salarié qui s'imagine ailleurs se montre aussi moins créatif. Pourquoi se creuser la cervelle pour trouver de nouvelles idées puisqu'il ne sera bientôt plus dans l'entreprise ? Pour déborder d'imagination, il faut voir loin, se projeter. Quand l'horizon se rétrécit, la tendance est plutôt à la gestion quotidienne, aux parcours bien balisés. Une sortie en douceur, en quelque sorte.

Un investissement qui se réduit

Il renâcle à accepter de nouvelles missions, il évite de trop s'impliquer dans les projets à long terme

C'est une réaction courante : un salarié qui s'apprête à quitter son entreprise se met plus ou moins en retrait de son travail. Il renâcle à accepter de nouvelles missions, il évite de trop s'impliquer dans les projets à long terme... Logique, puisqu'il sait qu'il ne pourra les mener à terme. Pour son manager, le constat d'un moindre investissement doit interroger. Un simple coup de fatigue ? Une manière de signifier son mécontentement ? Ou alors une mise en retrait temporaire qui annonce le départ définitif ?

Des journées qui raccourcissent

Loin d'être le critère ultime de l'implication dans son job, le temps passé au travail peut fournir de précieuses indications sur la disponibilité d'un collaborateur. Lui, qui d'ordinaire ne compte pas ses heures, a tendance à arriver un peu plus tard le matin ou à partir de bonne heure le soir. Peut-être est-ce simplement le fait d'un coup de fatigue, d'un agenda privé chargé ou tout simplement de bonnes résolutions... Ou peut-être est-ce autre chose. Ces quelques minutes en moins au bureau peuvent indiquer un début de retrait de la vie collective.

Des relations qui se distendent

Un boulot, ce n'est pas que le travail. C'est aussi une équipe. Un salarié sur le départ peut, pour diverses raisons, avoir tendance à s'éloigner de ses collègues. Parce qu'il souhaite conserver son secret (celui de sa recherche ou de son nouvel emploi) : moins on discute, plus on évite les gaffes. Parce qu'il ressent un forme de culpabilité : pas envie de mentir ou simplement de "faire semblant". Ou parce qu'il a d'autres préoccupations : il déjeune à l'extérieur (avec des concurrents ?), passe du temps au téléphone (avec des chasseurs de têtes ?), s'absente en pleine journée (pour passer un entretien ?).

Une activité inhabituelle sur les réseaux sociaux professionnels découle peut-être d'une envie de départ imminent

Un réseau réactivé

Ne vous est-il jamais arrivé de constater des mises à jour de profils LinkedIn ou Viadeo chez vos amis ou connaissances qui, justement, se mettent en recherche active ? Des modifications d'autant plus remarquables qu'elles altèrent des profils restés immobiles pendant des mois. Une activité intense et inhabituelle sur les réseaux sociaux professionnels découle peut-être d'une envie de départ imminent. De même, des retrouvailles avec d'anciens collègues peuvent indiquer une réactivation des relations professionnelles dans le but de parler réseaux, tuyaux et nouveau boulot. Evidemment, ces rendez-vous sont plus difficiles à remarquer, car les personnes qui ne sont pas dans la confidence sont rarement invitées.

Un profil qui s'y prête

Enfin, au-delà des comportements qui peuvent alerter un manager pour peu qu'il y porte attention, il existe aussi des profils de salariés qui ont une probabilité plus forte de lever l'ancre. D'abord, selon le secteur, l'entreprise et le métier, le turn over varie énormément. Un professionnel aux compétences prisées aura plus de chances de partir qu'un autre qui évolue dans un marché bouché. Ensuite, une personne ambitieuse qui est en poste depuis quelques années sans perspectives d'évolution devant lui va immanquablement chercher à aller voir ailleurs si l'herbe y est plus verte. Un manager doit aussi prendre conscience des aspirations et des possibilités de chaque membre de son équipe, sans attendre de détecter des signes de départ.

Ces quelques signes peuvent aussi fonctionner pour un salarié qui demandera dans un futur proche une rupture conventionnelle de son contrat de travail.