Egalité Professionnelle : la France n'a pas de leçons à donner

L'égalité professionnelle entre les hommes et les femmes reste encore un terrain en friche où les les idées reçues dissimulent trop souvent la réalité.

L’observatoire des inégalités décline avec constance des études qui montrent que non, la France n’a pas de leçons à donner en matière de lutte pour l’égalité professionnelle entre les hommes et les femmes (http://www.inegalites.fr/spip.php?rubrique114&id_groupe=15).
Le salaire, tout d’abord les femmes touchent un salaire un quart moins élevé que celui des hommes. Et encore, "grâce" à la vieille économie, pourvoyeuse (pour combien de temps…) de postes d’employées, d’ouvrières, de techniciennes… dans des secteurs où les disparités hommes / femmes en matière de salaires sont plus faibles.
Plus l’on gravit les marches, plus l’inégalité se creuse : 29 pour cent chez les cadres. Les femmes cadres de direction sont bien moins nombreuses que les hommes, et surtout bien moins payées.
L’on se gargarise à l’envi sur l’augmentation du nombre de femmes qui créent leurs entreprises. Si cela prouve une chose, c’est qu’elles sont entreprenantes. La mixité dans l’emploi augmente, et c’est une bonne chose en soi.
En oubliant quelques réalités dont le moins que l’on puisse dire est qu’elles ne font pas passer la France pour un pays progressiste (In : Etude du Centre d’observation de la société - 21 février 2014 - http://www.observationsociete.fr).
Chez les techniciens de l’informatique et dans les télécoms, secteurs porteurs, en 30 ans (de 1983 à 2011 pour être précis), la part des femmes est passée de 19 pour cent à…. 12 pour cent.
Enseignante, oui, ingénieure, non.(en 2011, 20 pour cent des ingénieurs de l’informatique étaient des femmes).
Montons quelques étages, dans les hautes sphères, et sur la même période, la part des femmes dirigeantes d’entreprises est passée de 18,7 pour cent……à un royal 15,8 pour cent.
Le résultat de ces disparités provoque des effets anti économiques d’une ampleur sous évaluée. Ne serait-ce que les pensions de retraite, celles perçues par les femmes sont bien inférieures à celles des hommes. Pour ne citer qu’une seule conséquence, il n’est pas concevable dans une société « à fort idh » que chez les 75 ans et plus, les femmes soient moitié plus nombreuses que les hommes à être exposées à la pauvreté.
Les hommes politiques français rassurent et légifèrent, mais quel exemple donnent ils :
- dans une société qui compte 27 pour cent de femmes à l’Assemblée Nationale, frêle petit arbre qui ne dissimule pas :
- qu’en France, une femme est à la tête d’une région (oui, une seule),
- que 14,5 pour cent des maires de villes de plus de 100 000 habitants sont des femmes,
- et que 14 pour cent des conseillers généraux sont des femmes.
Le mauvais exemple.