Comment la blockchain va révolutionner l'emploi

Les plateformes de "contrats intelligents" comme Ethereum donnent la possibilité d'adopter une organisation du travail plus décentralisée et d'influer sur la façon dont les talents sont valorisés !

Paiements en crypto : une meilleure inclusion sur le marché du travail

Le travail à distance, démocratisé par le Covid, pourrait prendre un nouvel essor avec les paiements en cryptomonnaies. En effet, le système bancaire actuel n'est pas bien adapté pour transférer de l'argent dans le monde sans "friction". En revanche, les paiements en crypto sont sans frontières, immédiats et ouverts. De plus, le bénéficiaire n’a plus besoin d’un compte bancaire pour être payé. Les stablecoins comme l'USDC évitent aussi la volatilité inhérente aux crypto-monnaies comme le Bitcoin. Concrètement, cela signifie que n'importe qui dans le monde peut être payé sans craindre une perte de valeur de sa "rémunération". Compte tenu de la part importante de la population mondiale non bancarisée, cela induit aussi une plus grande inclusivité sur le marché du travail en éliminant les barrières à l’entrée.

Accélération de la "Gig Economy"

Outre le travail à distance, la pandémie a aussi développé la "Gig economy" : le recours par les entreprises aux plateformes mondiales de free-lance pour des missions de courte durée : Fiverr, 99designs… La blockchain et le paiement en crypto devraient renforcer ce modèle en uniformisant les règles du jeu avec 3 avantages :

  • Une sélection juste et transparente des talents avec des scores d’évaluation plus fiables. En effet, sur les plateformes centralisées actuelles, ces scores peuvent parfois être contestables avec des commentaires non avérés et des compétences exagérées. A contrario, les systèmes de réputation décentralisés utilisent des informations stockées en permanence sur la blockchain, y compris les transactions de paiement, rendant les notations plus crédibles et donnant une plus grande confiance dans la collaboration entre l’entreprise et le prestataire.
  • Des paiements garantis pour les free-lances : les accords de collaboration basés sur des "smart contracts" (protocoles informatiques enregistrés dans la blockchain) peuvent lier le paiement à des étapes spécifiques, de telle sorte que les pigistes sont automatiquement payés au fur et à mesure de l’avancement du travail. Cela réduit le risque d’impayé. Les fonds peuvent aussi être bloqués à l'avance pour s'assurer que l'employeur a vraiment les moyens de payer au démarrage de la mission.
  • La résolution décentralisée des litiges. Les plateformes conventionnelles résolvent les désaccords entre les pigistes et les employeurs grâce à des procédures qui peuvent être longues et à l’issue incertaine. La résolution basée sur la communauté permet aux parties prenantes, y compris d'autres indépendants, de visualiser des preuves du travail accompli de manière incontestable et de prendre une décision collective sans aucun point de défaillance.

Nouveaux mécanismes d’incitations

L'efficacité de la blockchain implique que les entreprises peuvent facilement allouer à chaque employé une part de fonds propres ou des jetons (Token) issues d’autres plateformes pour les récompenser et les fidéliser, plutôt qu’une fraction de capital dédiée à un tout petit nombre. Dans le cas d'une "crypto-pension", les fonds peuvent être bloqués dans le temps et gérés par des stratégies automatisées qui maximisent le rendement et réduisent les risques à l'approche de la date d’échéance du retrait. Alternativement, les individus peuvent mettre en place leurs propres plans, en bloquant les fonds pendant un certain temps, tout en conservant la possibilité de puiser dans leur investissement si les circonstances l’exigent. Le blockchain ouvre donc le champs des possibles en matière d’emploi…