De l'importance de se réconcilier avec l'optimisme en entreprise

Au lendemain du nouveau rapport du GIEC, l'optimisme apparait comme la valeur nécessaire pour relever les défis environnementaux en entreprise. Le manager de transition a un rôle primordial à jouer.

Le rapport du GIEC paru lundi 28 février et ses nouvelles alarmistes et deux années de pandémie contribuent à mettre à rude épreuve l’optimisme. Pourtant c'est une valeur plus que jamais nécessaire pour atteindre les objectifs de réduction carbone, innover, rechercher l’impact positif, et surtout, pour faire de notre vie en entreprise une aventure humaine qui déplacera bien plus de montagnes que toute "méthode" de management. Un nouveau mode relationnel en entreprise doit naitre, plus stimulant, plus orienté vers ce qui est bon, efficace et créateur d’espoir. Un nouveau modèle qui valorise les entrepreneurs, "les faiseux plus que les diseux" (Alexandre Jardin), ceux qui apportent des solutions au lieu de créer des problèmes. Le premier vent d’optimisme est souvent insufflé en entreprise par les dirigeants de transition qui bousculent le statu quo et proposent des solutions concrètes. Quelles sont leurs pistes vers un management d’entreprise plus durable ?

Transition écologique et optimisme en entreprise

Le dernier rapport du GIEC paru le 28 février met en avant les conséquences de la décennie la plus chaude des 125 000 dernières années et l'effet "sans équivoque"  de l’être humain sur la planète.
Pour les citoyens, l’urgence climatique arrive dans le top trois des sujets de préoccupation. Dans le monde de l’entreprise, cette réalité du réchauffement climatique est de mieux en mieux intégrée dans les feuilles de route : plus de la moitié des grandes entreprises s’est fixée des objectifs de neutralité carbone entre 2030 et 2050.

Comment réussir cette métamorphose sans "embarquer" chaque individu ?

 La transition écologique est un sujet qui peut être abordé avec anxiété et contraintes ou faire l’union des cœurs et des volontés, au-delà des fonctions. La transition écologique pourrait devenir LE grand projet de concorde sociale. En effet, du côté des collaborateurs, la recherche de sens, le besoin de se réaliser, de se "sentir utile", de faire partie, au sens noble, du besoin de vivre en équipe au travail prend de plus en plus de place.

Souvenons-nous que 86% des Français sélectionnent les entreprises parce qu’elles sont génératrices de projets d’avenir avec des leaders "sympas" pour les réaliser (Great Place to Work 2021).

Dans la réalité, l’optimisme en entreprise se manifeste par un comportement collectif composé d’ouverture, de participation active et d’esprit constructif. Lorsque c’est le cas, l’optimisme entraine dans son sillage une réelle clarté sur les objectifs et le rôle de chacun, un soutien des acteurs entre eux et des signaux de confiance permettant de relever les défis collectivement. Ne seraient-ce pas les ingrédients pour avancer vers la transition écologique ?

Se réconcilier avec l’optimisme grâce à l’innovation managériale

L’optimisme est une attitude contagieuse. Si nous sommes optimistes pour les autres, nous leur donnons une impulsion pour l’être à leur tour. L’innovation managériale donne l’élan de voir autrement, de faire une différence. Elle donne l’envie de piloter un projet ou d’atteindre la performance collective, etc.

L’innovation managériale ouvre à de nouvelles expérimentations, de nouvelles postures à explorer. Elle entraine un nouveau modèle relationnel plus paritaire et systémique. A titre de "toile de projection", le télétravail expérimenté à l’échelle mondiale pendant les confinements fait débat dans le quotidien des entreprises avec des avis très divers.

Au-delà des commentaires, des "bien" ou "pas bien", nous pourrions utiliser cette toile pour apprendre à créer de nouveaux modes relationnels co-responsables et nous reposer enfin la question du véritable rôle du manager d’équipes et des moyens/temps qu’on lui donne pour réussir ses missions.

Se réconcilier avec l’optimisme grâce à l’innovation managériale prône l’envie d’avoir envie, l’encouragement des petits pas, et tout simplement, la foi dans la capacité des collaborateurs d’accomplir de grandes choses.

Recruter le bon leader : l’optimiste

Sélectionner le bon leader signifie avant tout d’être au clair sur ses compétences et ses valeurs. Par temps de crise, de nouveaux critères de choix sur les compétences du leader émergent et permettent de trouver des perles rares pour réussir la métamorphose de nos entreprises. Il faut donc, pour recruter le bon leader, sélectionner sur de nouveaux critères, bien au-delà du CV ou des diplômes.
Le bon leader aujourd’hui devra disposer de l’optimisme mentionné plus haut, notamment pour ses prises de décision. L’optimisme insuffle de l’énergie, une façon d’anticiper et de contourner les obstacles là où le pessimisme entraine à ne voir que le mur.
L’optimisme contribue à un "lâcher prise" face à l’anxiété, encourage à sortir de sa zone de confort pour accéder à de nouvelles compétences et inspirer ses équipes plus que de les contrôler !